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2024-B-Jn 20, 19-31- dimanche 2e semaine de Pâques- qui touche qui ?

2024-B- deuxième dimanche de Pâques (litbp02d.27)

Jn 20, 19-31- Thomas  qui touche qui ?

Après avoir entendu la lecture de notre évangile, une question surgit en moi. Qui touche qui ? On parle beaucoup de Thomas. Il nous ressemble avec nos questions. Notre culture nourrit en nous un besoin de voir pour croire. Devant l’empressement de ses amis à lui rapporter, nous avons vu le Seigneur, Thomas  doute parce que cela résonne en lui comme pure folie. Comment recevoir la nouvelle que Jésus est vivant ?

Il faut observer que c’est Jésus lui-même et non Thomas qui, huit jours plus tard, lui demande de toucher ses plaies. Jésus ne rouspète pas contre Thomas. Il ne juge pas sévèrement le doute de son disciple. Il comprend que ce n’est pas logique d’affirmer qu’il est vivant. Sa priorité a toujours été de relever ceux qui se sentent abattus, écrasés. Cette attitude de Jésus devant Thomas montre la profondeur de la miséricorde de Jésus devant nos doutes.

Par son invitation à toucher ses plaies, Thomas expérimente que Jésus l’accepte avec son audace à toujours demander des explications. Sa déclaration mon Seigneur et mon Dieu signifie tu es mon unique bien, la route de mon cheminement, le cœur de ma vie, mon tout (Pape François). C’est le commencement d’une nouvelle façon de croire sans voir vu. Heureux ceux qui croient sans avoir vu.

 L’attitude d’ouverture de Jésus en est une libération. Son regard de compréhension, de miséricorde, rejoint le souhait qu’il leur adressait à ses apôtres enfermés dans leur peur. Cela aurait été en contradiction avec son souhait la paix soit avec vous si Jésus avait agi autrement. Jésus pose cette demande à Thomas parce qu’il sait qu’il est un homme qui aime comprendre avant d’adhérer à ce qu’il entend.

Il est injuste de confiner l’apôtre Thomas à un homme qui doute. C’est plutôt un disciple terre-à-terre, un disciple qui ne se perd pas en réflexion hautement théologique. N’oublions pas que c’est la foi de Thomas qui a exhorté les autres apôtres à ne pas craindre de suivre Jésus qui venait de décider d’aller à Béthanie pour la mort de Lazare sachant que les chefs religieux veulent le tuer.  Allons, nous aussi, mourir avec lui !, dit Thomas (Jn 11,16).

 N’oublions pas que c’est encore Thomas, l’homme qui du tic au tac répond à Jésus nous ne savons pas où tu vas (Jn 14,5) alors qu’il vient de leur dire vous connaissez le chemin où je vais, comment pouvons-nous savoir le chemin.  Et Jésus lui répond qui me voit, voit le Père.

L’évangile nous présente Thomas sous une autre image que l’homme qui doute. C’est plutôt un homme courageux, qui cherche toujours à comprendre ce que dit Jésus. Il n’hésite pas à poser des questions, n’a pas honte de ne pas savoir. Quand il entend des choses qu’il ne comprend pas ou ne fait pas sens pour lui, il lève la main pour demander des explications. Il ne se contente pas de belles affirmations comme vous connaissez le chemin, il veut des réponses claires. Entre Jésus et Thomas, le courant passe. Il y a une bonne communication.

Thomas est l’image du chrétien d’aujourd’hui qui ne se contente pas de belles affirmations dogmatiques, qui cherchent à comprendre. Il nous fait un beau cadeau en nous disant de ne pas avoir peur de nos doutes, nos remises en question. C’est une richesse, une invitation à ne pas faire du sur-place, à ne pas tourner en rond. Il nous permet d’avancer dans notre connaissance de Jésus. Jean-Baptiste a aussi douté :es-tu celui qui doit venir ? (Mt 11,3) Les doutes nous sauvent d’une foi superficielle qui se contente de répéter des formules. Les exprimer exige une grande confiance en l’Autre.

Jésus, comme il a dit à sainte Faustine, est content que nous lui parlions de tout, il ne se lasse pas de nos vies qu’il connaît déjà, il attend notre partage, jusqu’au récit de nos journées[1].   

N’oublions pas que pour Dieu, une personne qui cherche et qui désire sincèrement croire est déjà croyante. Comme dit Paul de Tarse, c’est «à tâtons» que nous cherchons Dieu.

 

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Date: 
Mercredi, 3 avril, 2024

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