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2009-B : Lundi 6e semaine ordinaire- Mc 8, 11-13 demande un signe

Année B : Lundi 6e semaine ORDINAIRE (Litbo06l.09)
Mc 8, 11-13 demande un signe

Ce matin pour vous, une parole toute simple, je dirais presque, si vous me permettez de l’exprimer, moins « travaillée » que celle de samedi dernier. Des pharisiens demandaient un signe du ciel, un signe qui leur fera voir Dieu.  Et Marc ajoute ces petits mots significatifs de la souffrance que cette demande a fait vivre à Jésus : il soupira au plus profond de lui-même. Comme si Jésus se disait : ils n’ont pas encore compris. Mais compris quoi?

Un soupir qui en dit long sur notre incapacité de comprendre que l’Évangile n’est pas une réalité extérieure à nous. Il y a dans ce soupir une souffrance, celle pour Jésus de réaliser que nous n’avons pas encore compris que le signe de Dieu passe par la puissance de notre témoignage. Que nous sommes la Bonne Nouvelle! Qu’elle est inscrite dans nos gènes! Il faut entrer ce matin, dans cette souffrance de Jésus de réaliser qu’après 2000 ans de foi, nous espérons encore d’autres signes que nous-mêmes.  

Depuis les origines du monde, Dieu ne peut se laisser trouver que là où se trouve l’humain que nous sommes. Voilà notre difficulté, celle d’hier et d’aujourd’hui. Voilà ce que nous devons comprendre.  Nous avons peine à saisir que Dieu est tellement dépossédé de lui-même qu’il ne se tient pour rien. Qu’il est tellement dépouillement qu’il n’est rien sans nous. Que nous sommes tellement Lui qu’il ne lui sert à rien de se déclarer Dieu si nous ne voyons pas que Dieu est nous. Nous sommes des élus, des prédestinés pour être des signes de Dieu.

Mère Térésa a bien compris cela quand elle écrit : Pas un instant, je n’ai douté qu’il était là dans le plus pauvre des pauvres. Padre Pio lui, disait que le plus bel acte de foi était de voir Dieu dans les autres. Il ajoutait : il ne faut pas monter sur le Thabor (Mt 17,1) pour voir Dieu mais le contempler dans nos Sinaï (Ex 24,18). Au début du 3e siècle, Théophile d’Antioche répondit à quelqu’un qui lui demandait de lui montrer son Dieu : Montre-moi l’homme que tu es, montre-moi ce que tes yeux voient, tes oreilles entendent et je te montrerai mon Dieu. Dieu se laisse voir par ceux qui se savent porteurs de sa Présence, qui se reconnaissent des sanctuaires où Il habite.

Nous l’avons entendu hier dans l’Évangile, Jésus après la guérison du lépreux ne cherche pas à se faire voir. Il ne cherche pas en agissant avec compassion, à promouvoir sa renommée. Il préfère indiquer que la puissance du témoignage est le plus beau, le plus parlant des signes de sa Présence. Ta guérison sera pour les gens un signe. Il y a le bruit des mots.  Il y a un autre langage aussi puissant sinon davantage : celui de nos vies. Notre monde a plus besoin de témoins que de parleurs de Dieu disait Jean-Paul 11.  Et ce signe, nous l’avons entendu hier, était tellement parlant que Jésus ne pouvait passer inaperçu dans les villes ou il allait.

Saintetés, nous sommes dans nos personnes les signes d’une Présence, la Sienne, d’une Présence bien plus parlante pour la plupart de nos contemporains que celle de l’Eucharistie. Nous sommes cette Parole de Dieu, bien vivante que peuvent lire aujourd’hui nos proches. Si la Parole de Dieu est devenue un livre fermé, nos vies demeurent une Parole parlante de Dieu. Un signe montrant Dieu.

À votre contemplation, nous n’avons plus comme hier (1RE lecture) à présenter à Dieu des offrandes qui lui sont agréables. Nous sommes dans nos personnes « offrande » quand nous sommes tellement Lui qu’on ne voit plus que Lui en nous. Et c’est à ça l’eucharistie : devenir ce que nous mangeons. Devenir signe, Présence de Dieu, aujourd’hui. AMEN

 
 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Dimanche, 1 mars, 2009

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