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2008-A :Mc 12 28v-34- Vendredi 3e semaine Carême - recevoir le don de la soif d’aimer

Année A : Vendredi de la 3ième semaine CARÊME  (litac03v.08)
Mc 12 28v-34-  recevoir le don de la soif d’aimer

« Si vous deviezécrit Mère Térésa dans son testament spirituel,  retenir une seule chose de cette lettre, c’est ceci : « j’ai soif » est une parole beaucoup plus profonde que si Jésus avait simplement dit « je vous aime ».Elle ajoute : « tant que vous ne saurez pas, de façon très intime, que Jésus a soif de vous, il vous sera impossible de savoir ce qu’il veut être pour vous ; ni ce qu’il veut que vous soyez pour lui ».

A l’heure où le mot « aimer » perd de sa saveur, s’affadit, il est bon d’entendre que cette demande de Jésus à la Samaritaine « j’ai soif » est une parole beaucoup plus profonde que si Jésus a avait simplement dit je vous aime ». Par cette demande, disait la préface dimanche dernier, Jésus nous fait le don de la foi, le don de l’amour.  « Lui, le Premier il nous aime (1Jn4, 19)». Lui, le Premier, Il s’est vidé de Lui-même.  Ce « tout » avant de nous demander d’en vivre, avant de nous l’offrir comme chemin pour devenir Lui, Dieu l’a fait sien. 

A mi-carême, cet appel à nous convertir à ce « tout » nous semble tellement exigeant que nous pouvons nous demander si cela est possible ? Il n’appartient à personne de le changer. « Tout» parce que « tu ne peux garder pour toi aucune partie de toi » précise Antoine de Padoue.  « Tout » parce que Dieu ne peut pas nous commander l’impossible. « Tout » parce qu’à quoi pourrait bien servir nos frugalités sans aimer ? Faire nôtre ce « tout », exige une conversion qui ne sera jamais un effort simplement ascétique – se priver de sucre dans son café - mais un don de la soif de Dieu à nous voir « tout » entier transformer, transfigurer à son image.

Contemplatives, contemplatifs, parce que nous sommes humains, dit saint Augustin, nous ne pouvons aimer sans d’abord avoir été aimé. Dieu nous aimant le premier, nous pouvons entreprendre cette longue route de «tout donner et se donner soi-même» (Thérèse de Liseux). Nous pouvons commencer à commencer à nous désencombrer de nous-mêmes pour faire de la place à l’autre en nous. Nous pouvons entrevoir que cette longue route qui ouvre sur le mystère de l’anéantissement de nos « je », nous fait entrer dans la joie de cette pauvreté intérieur qui est l’être même de Dieu. Comme l’a si bien compris François, aimer, c’est épouser Dieu, qui, dans son être même, est  « Dame Pauvreté »  parce qu’il nous a « tout » donné en nous donnant son Fils.

Cette page est au cœur de toute vie monastique. N’en trahissons pas sa beauté en en parlant plus qu’en la vivant. Ne craignons pas ce « tout » parce que ce « Tout » –s. Paul dit l’Amour- « a été répandu dans nos cœurs (Rm 5,5) ».  Il y demeurera pour toujours aussi bas que nous puissions tomber dans le non-amour.

À votre contemplation : « Qui donc est assez sage pour comprendre ces choses, assez pénétrant pour les saisir ». Jésus nous demande un peu d’amour pour nous introduire au cœur de sa divinité.  Emporté par son immense amour ou plutôt dit Paul« par son trop grand amour », une eucharistie pour réaliser que Dieu mérite bien que nous l’aimions, Lui qui se fait, au quotidien, Pain livré pour nous. AMEM

Accueil : «Refréner nos désirs pour mieux entendre sa Parole». Nous sommes naturellement poussés vers ce qui nous semble bon.  Ce qui est bon, c’est que Dieu prépare à ceux qui l’aiment comme Il nous aime «  ce que l’œil n’a pas vu, ce qu l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté du cœur de l’homme »

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Date: 
Dimanche, 1 mars, 2009

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