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2025-C-Lc 17, 5-10- dimanche de la 27e semaine ORDINAIRE- la langue de la foi

2025-C- dimanche de la 27e semaine ORDINAIRE (LITCO27D.25)

Lc 17, 5-10 la langue de la foi. 

Quelle langue parlons-nous ? Français ? Anglais ? Nous parlons aussi le langage de la foi que nous avons appris de nos parents, dans nos foyers, autour de la table. Les premiers « diffuseurs » de la foi sont nos parents qui nous ont appris le langage d’une vie d’ouverture aux autres et à l’Autre. Personne ne parle ce qu’il n’a pas appris. Il faut aimer parler ce langage.

Parler, c’est dire quelque chose de quelque chose à quelqu’un. Parler le langage de la foi, c’est dire quelque chose de quelque chose de Dieu à un autre. C’est faire entendre, sentir, montrer, toucher la beauté d’une vie, celle de Jésus, qui nous attire, fascine, illumine. Plus qu’être de simples serviteurs, nous sommes des serviteurs aimés qui faisons entendre une mélodie inaudible, celle de la fraternité. La foi est un pont qui conduit à un monde plus fraternel. 

La foi ne consiste pas à donner de bonnes réponses sur Dieu. Nous n’y réussirons jamais. Nos mots sont trop pauvres pour dire Dieu. Le dépôt à garder est une manière de vivre le saint évangile et ses valeurs de justice et d’amour. C’est placer en haut de la liste la personne humaine, sa dignité. La foi agit par la charité (Ga 5, 6). Question : avons-nous une manière de vivre attrayantes ? Prêche par ta vie en tout temps et si nécessaire par la Parole (François d’Assise).

Nous sommes tous des catéchètes. Nous montrons Jésus par nos vies et aimons par la foi (Léon XV1). L'important n'est pas ce que je dis de ma foi, ce que je dis sur Dieu, de Dieu, mais ce que ma foi en Dieu fait de moi.  

Quand Jésus précise qu’il faut seulement un petit peu de foi, il signifie que ce n’est pas la quantité, mais sa qualité qu’il faut demander. Avoir une foi vivante, forte et efficace. Personne ne demande aujourd’hui d’augmenter le dépôt de la foi, de croire plus de choses qu’avant. Il nous est demandé de vivre un petit peu mieux notre vie chrétienne.

Augmente en nous un petit peu notre compassion, notre recherche de la justice, de l’acceptation des autres. Le petit peu ne doit pas nous décevoir ou nous décourager. Il devrait éveiller notre enthousiasme à imiter Jésus. À vivre comme lui. Il faut aimer cet appel d’un petit peu parce que du petit peu naît une vie nouvelle. Une espérance sans faille.

  Avec ce petit peu et grâce à ce petit peu, ensemble nous relevons le défi de « parler Dieu » à notre monde assoiffé d’une vie « autre » que purement matérielle. Peu importe la dimension de notre foi, débutante ou ancienne, publique ou discrète, chacun et chacune avec son petit peu peut faire de grande chose : montrer ce qu’est une vie tellement humaine qu’elle ressemble à celle de Jésus.

Un petit peu. Le pape François disait que si quelqu’un dit qu'il a rencontré Dieu avec une totale certitude et qu’il n’y a aucune marge d’incertitude, c’est que quelque chose ne va pas […]. Si quelqu’un a la réponse à toutes les questions, c’est la preuve que Dieu n’est pas avec lui […]. Si nous voulons que la foi (que notre petit peu ) soit quelque chose de sûr, on ne trouvera rien[…][1].

Je conclus : Dieu accorde beaucoup d’importance au petit peu que nous lui donnons.

[1] Extraits de l’entretien accordé aux revues intellectuelles jésuites européennes et américaines publiés dans le journal La Croix du 20 septembre 2013, pages 2 à 5.

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Vendredi, 3 octobre, 2025

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