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2025-C-Mt 10,16-23- vendredi de la 14e semaine ORDINAIRE- le pari chrétien

2025-C- vendredi de la 14e semaine ORDINAIRE (litco14s.25)  

Mt 10,16-23- le pari chrétien.

Notre monde est fracturé. Notre Église est fracturée. Nos vies sont fracturées. La terre de Jésus était une terre fracturée et le demeure encore aujourd’hui. Le frère livrera son frère. Plutôt que de se laisser abattre, Jésus établit les fondations pour un environnement où il fait bon de vivre, un environnement fraternel. Il insiste : n’ayez pas peur de ne pas réussir.

Son projet vise un mode de vie collective bien loin des tendances du chacun pour soi que nous bâtissons. Ce qui semble un gros bon sens, vivre ensemble dans un environnement harmonieux, être capable de se pardonner nos erreurs, ne semble pas spontanément accepté. Avec habileté, Jésus nous prévient aussi de ne pas oublier que d’autres existent autour de nous.

Il nous envoie non pour conquérir, non pour dominer les autres, mais pour créer une vie « offrande » où chacun puisse trouver sa place, où chacun puisse vivre dignement avec le souci de ne pas s’imposer aux autres en prônant une saine égalité entre nous. Ce n’est pas imiter Dieu que d’opprimer son prochain, que désirer dominer les plus faibles que soi, qu’être riche ou qu’être violent envers les petits (épitre à Diognète).

Dans l’esprit de Jésus, la conversion personnelle est importante. Elle serait incomplète sans notre ouverture aux autres, sans la recherche d’un bien commun. Quand j’entends dire, je vais prier pour toi, je traduis –c’est ma perception- qu’il s’agit d’une démission pour me rien faire pour accompagner, être présent aux gens qui vivent des « tragédies » humaines. Prier pour les autres ne sera jamais suffisant. Une spiritualité par en haut n’est pas suffisante. Il faut faire notre petite part pour bâtir des ponts et non des murs.

Le grand paradoxe de notre vie est de vivre connecté sur les réseaux sociaux, mais en étant déconnecté de nos communautés locales, chrétiennes. Sans connexion et communion, nous n’existons pas pleinement en tant que nous-mêmes. Devenir qui nous sommes vraiment, c’est apprendre à devenir de plus en plus profondément connectés. Le pardon en est le chemin.

François d’Assise précise dans sa règle : ne pas se disputer entre nous et avec les autres. Ce n’est qu’à travers un chemin constant d’ascèse contre l’invasion du moi, contre l’hypertrophie de l’ego, contre l’égocentrisme (moi comme référence) ou contre l’égoïsme (moi comme centre d’intérêt) que nous pouvons offrir aux autres les paroles parfumées de notre Seigneur Jésus-Christ (1ière Lettre aux fidèles de François d’Assise). Dans un très lointain passé, Platon reconnaissait que tout homme est par nature ami de lui-même.

Nous ne pouvons pas être chrétiens en vivant déconnectés aux autres. Malheur à celui qui est seul ; s’il vient à tomber, il n’aura personne pour le relever. (Qo 4, 7). Le défi chrétien est de vivre en mode écoute comme l’exprime le premier mot de la règle de Benoit dont nous faisons mémoire aujourd’hui. Jésus définit les contours de son royaume pour nous aider à être bon.

   Il faut nous hâter lentement, au quotidien, à vivre jusqu’à la perfection cette page de Matthieu, nous hâter lentement à mener jusqu’à la perfection notre vie de croyants. Puissions-nous être fidèles à te servir dans la prière, et avoir pour nos frères (sœurs) une grande charité (Oraison finale). AMEN.

 

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Date: 
Mardi, 1 juillet, 2025

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