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2023-A-Mc 4, 35-41- samedi de la 3e semaine du temps ORDINAIRE- tempête solaire

Année A : samedi de la 3ersemaine du temps ORDINAIRE (litao03s.23)  

Mc 4, 35-41 : une tempête solaire.

Passons. Il s’agit d’une dimension vitale pour le croyant. Ce mot évite de mener une vie repliée sur soi-même. Il   met en mouvement, en sortie pour aller vers un ailleurs. Se cache dans cet appel le risque d’un voyage non extérieur, mais intérieur, sans cartes routières bien définies, sans GPS. 

C’est l’expérience d’Abraham qui a entrepris un voyage à travers une terre inconnue. C’est celle de Mages qui se sont mis en route. C’est celle de Marie qui sort aussitôt d’elle-même pour offrir son aide à sa cousine. Ce mot court à chaque page de l’Évangile. Il éloigne du danger d’une vie sédentaire, vécue dans le coffre-fort du confort. Si l’eau ne coule pas, elle pourrit, disait le pape à des consacrés[1].

Passons. Quelques idées sur Dieu et quelques prières du bout des lèvres qui calment la conscience, ne suffisent pas pour nourrir la foi. La foi est un voyage, un chemin, un pèlerinage, une histoire de départs et de départs. Elle ne grandit pas si nous restons assis sur nos sécurités du déjà appris comme ça, du déjà fait comme ça ; si nous l’enfermons dans des dévotions rituelles immuables, la confinons aux murs des églises.

Pour passer d’une foi statique à une foi qui nous garde en mode marche, d’une foi faire quelque chose pour Jésus à une foi être intime avec Jésus et le monde[2], Jésus invite les siens à monter ensemble dans la barque, à ne pas rester au quai. La croisière ne sera pas grand confort. Sa présence dans la barque n’assure pas une traversée pacifique sur des eaux calmes. À vrai dire, c’est plutôt le contraire. La traversée sera tumultueuse. Chaque page de l’évangile indique que là où se tient Jésus, là se vit de grand dérangement.  

Et Marc nous présente des disciples terrorisés devant une tempête solaire dont la force se déchaine sur une barque pourtant fragile. Le seul canot de sauvetage à leur disposition est de réveiller Jésus qui semble si insouciant, si sourd au bruit des vagues, si aveugle au déferlement des vents. Maître, nous sommes perdus

La réaction de Jésus devrait nous interpeller, nous faire passer sur l’autre rive de la foi. Vous n’avez pas encore de foi ? Vous n’avez pas encore compris qui Je suis, qui Je suis pour vous ? Vous n’avez pas encore perçu que vous êtes précieux à mes yeux ? Vous n’avez pas encore appris à mettre en Moi toute votre confiance, y compris quand Je dors, quand Je semble absent.

Nos vies quotidiennes, nos vies de foi se passent sur une barque fragile, qui sera toujours fragile. Quelqu’un a écrit que la fragilité est le ressort le plus puissant jamais inventé[3]. Le pape François affirme dans son exhortation sur la sainteté (# 49) qu’elle est le lieu théologique complètement et définitivement guéri par la grâce.

Devant la tempête solaire que nous vivons comme Église, entendons Jésus nous dire heureux ceux qui croient. Femme, homme, grande est ta foi (cf. Mt 15,28). Ta foi t’a sauvée ! (cf. Lc 7, 50). La victoire qui a triomphé du monde : notre foi (Cf. 1 Jn 5,4). Embarquons dans la barque et passons sur l’autre rive de la foi. AMEN.  

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Mercredi, 25 janvier, 2023

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