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2021-C-Lc 14, 25-33- dimanche de la 23e semaine ORDINAIRE- joie de donner

Année C : dimanche de la 23e semaine ORDINAIRE (Litco23d.22)
Lc 14, 25-33- joie de donner.

Je vous offre une image. La TV nous montre des foules dans les aéroports avec des tonnes de valises. On apporte souvent trop de choses en voyage au cas où ? L’évangile appelle à discerner pour emporter ce qui est essentiel. L’essentiel est de ne pas rechercher ses propres intérêts. Qui peut comprendre les chemins du Seigneur (Sg 9, 13) ? 

L’essentiel est de vivre comme Jésus qui nous a préférés à tout. Il ne s’est pas contenté de prier pour nous. Il est venu nous démontrer son amour préférentiel pour nous. Nous passions avant ses propres besoins. Même avant sa mère. Qui est ma mère ? Suivre Jésus, c’est de s’occuper des autres. De faire passer les autres avant ses intérêts. Rien n’est plus froid qu’un chrétien qui passe au côté des autres sans les voir. Le Samaritain a pris de son temps sur son temps pour s’occuper d’un étranger.

Nous vivons souvent comme le jeune homme riche qui accomplit toute la loi. Pourtant, il refuse l’invitation à vivre comme Jésus. Nous vivons la théologie du maquillage plutôt que de préférer la théologie du démaquillage (Pape François). Quand Jésus invite à être ses disciples, il prend plus de soin de les dépouiller qu’à les vêtir (pape François). Nous sommes faits pour partager notre pain plutôt que de l’amasser dans nos greniers. 

La première exigence du chrétien, s’occuper des autres comme Jésus s’est occupé des autres. L’Évangile nous propose une nouvelle sagesse : il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir (cf. Ac 20,35). Jésus ne nous enlève rien. Il nous donne la joie d’entrer dans sa joie d’aider les autres. Servir les autres et les voir heureux est un chemin de bon-heur bien plus grand que celui de la satisfaction de tous les désirs personnels de possession. Accorder sa préférence au Christ, cela veut dire ne pas s’enfermer et enfermer les autres dans des réseaux de relation fermée : famille, congrégation, village, église, nation, religion, communautés de tous genres. C’est devenir frère universel.

Les chrétiens se reconnaissent par leur proximité avec les petits, les exclus, ceux dont on peut bien se passer, ceux qui sont en trop, qui sont privés de nourriture, de vêtements, qui vivotent dans des camps de réfugiés. Cela est le critère clé d’authenticité chrétienne (EG # 195). Chaque chrétien est appelé à être instruments de Dieu pour la libéra-tion et la promotion des pauvres (EG # 187).

Saint Vincent de Paul disait à ses sœurs qui si sur la route s’inquiétait d’être en retard pour la messe parce qu’il s’attardait à leur venir en aide était aussi important que d’aller à la messe. Paul dit la même chose aux Romains en les appelant à vivre d’une manière plus parfaite, de pratiquer un culte vivant (cf. Rm 12,1) pour éviter de résonner comme une cymbale retentissante. C’est un détournement de l’évangile que de marcher sans s’occuper des autres.

Jésus appelle à élargir nos regards. Il faut aller au-delà de nos proches. De ne pas s’occuper seulement d’eux. Celui qui n’est pas capable de voir le mal-pris comme un frère, d’être ému par sa situation, au-delà de son origine fami-liale, sociale, ne peut être mon disciple (cf. Lc 14,26).  

S’occuper des autres. Paul en donne un bel exemple quand il demande à Philémon de porter un regard neuf sur son esclave Onésime. Tu le regardes comme un esclave, tu le regardes comme un fugitif, tu le regardes comme celui qui t'a trahi. Je te l’envoie, c’est mon meilleur ami, regarde-le comme un frère bien-aimé (cf. Rm 15-16). Prends en soin aussi bien humainement que dans le Seigneur. Voilà les deux dimensions inséparables de la sagesse chrétienne.

Cette manière de vivre se poursuit aujourd’hui chez les aidant-naturel. Ils s’occupent de leur proche. Ils renoncent à vivre seulement pour eux. Leur croix est souvent lourde. Ils passent des jours, des nuits à veiller un proche en fin de vie. Nous sommes entourés d’une foule d’anges gardiens, de personnes engagées, de croyants sans renommée et sans histoires, qui ne sont pas des mangeurs de curé, mais bâtissent leur vie sur du solide en luttant contre l’idéologie du moi d’abord.

Suivre Jésus c’est refuser l’adage je pense donc je suis, mais je suis humain, donc responsable. AMEN.

 

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Date: 
Dimanche, 4 septembre, 2022

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