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2017-A- Mt 18 : 15-20- mercredi 19e semaine ordinaire- se faire miséricorde entre nous

Année A : mercredi de la 19e semaine ordinaire (litao19me.17)

Mt 18 : 15-20 : se faire miséricorde entre nous  

Jésus dit à ses disciples et demande à ses amis, collaborateurs de la première heure, de se souvenir, de faire mémoire de ceux qui ont quelque chose contre nous. Si ton frère a commis un péché contre toi.

Cet appel de Jésus, se souvenir de nos relations difficiles, tendues, se souvenir que nous ne sommes pas toujours en bons termes avec un proche ou un voisin, remonte à nos origines. Jésus fait résonner en nous cette longue, très longue histoire qui nous ramène jusqu’à Caïn et Abel. Dieu est sorti dans le jardin non pour juger Caïn, mais pour lui rappeler qu’il n’oublie pas son frère Abel. Qu’as-tu fait de ton frère ? (Gn 4, 9). Jésus encourage ses disciples à tout faire pour délier les tensions en leur suggérant d’abord  de se parler. 

Nous le savons, nous l’expérimentons, rien ne trouble plus notre vie de prière, notre tranquillité intérieure que de penser à celui ou celle avec qui nous vivons une relation difficile. Cela nous distrait à penser à autre chose qu’à Dieu. Pour bien  prier, Jésus nous propose un chemin, celui de ne pas taire nos divergences.

 Jésus, parole du Père, en bon thérapeute de l’humain, nous demande, si nous voulons goûter nos instants de prière, de ne pas taire cette difficulté, de ne pas censurer ce malaise. Il nous suggère plutôt de nous en souvenir. De nous souvenir de ce quelque chose qui nous trouble. C’est une condition pour vivre nos journées avec moins de tension, pour bien prier, pour nous assurer une paix intérieure.

Que ce  soit le Dieu de nos origines, que ce soit le Dieu Jésus, envoyé du Dieu de nos origines, une même demande : souvenir. Souviens-toi de ton frère. Les prophètes, les psaumes, tout l’Ancien Testament comme le Nouveau, ne cessent de faire retentir cet appel. Souviens-toi pour offrir un regard de miséricorde.  

Gagner un frère commence pour un souvenir douloureux. Nous ne pouvons pas vivre la relation avec Dieu en vérité, si, en nous, la discorde n’est pas apaisée. Tout ce que nous délions entre nous facilite notre vie de prière, donne du tonus à nos journées aussi. Jésus explicite ici ce qu’il a exprimé dans le sermon sur la montagne.  

Nous souvenir de ce quelque chose, prendre les devants pour vivre réconcilié, atténuer les divergences jusqu’à les faire disparaître, nous délier de nos reproches, profile la grande révolution chrétienne. Jésus veut que nous comprenions, et cela c’est toute une révolution, que le culte à rendre à Dieu sera authentique s’il n’est pas dissocié d’un compagnonnage d’amitié envers les autres.  Si nous dissocions les deux, la foi chrétienne, comme l’évangile, devient une aberration.

Dissocier les deux nous empêche de vivre «unifiés» par le cœur. Nous sommes alors des chrétiens séparés. Simple ! Personne ne peut bien vivre l’évangile, sa relation à Dieu, s’il exclut de nourrir de saines et saintes relations avec nos ennemis, n’ira jusqu’à dire Jésus. Si deux d’entre  vous se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront (Mt 18, 20). Lorsque tu te présentes à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisses ton offrande et vas d’abord te réconcilier avec lui, et ensuite, viens présenter ton offrande (Mt 5, 23-24).

Chaque jour, il nous faut laisser notre offrande à l’autel pour aller écouter ton frère qui a commis un péché contre toi. Cela s’appelle faire chaque jour des petits miracles. AMEN.

 

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Date: 
Samedi, 1 juillet, 2017

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