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2017-A-Jn 10, 22-30 - mardi 4e semaine de Pâques- ce qui peut nous arriver de meilleur

Année A: mardi de la 4e semaine de Pâques (litap04m.17)

Jean 10, 22-30 :   la meilleure chose qui puisse nous arriver

Nous ne cesserons jamais d'explorer la profondeur de notre relation avec Jésus. De notre rencontre avec Jésus. Il veut, pour nous, qu'elle soit identique à celle qu'il entretient avec son Père. Je suis dans le Père et le Père est en moi (Jn 14, 11). Le Père et moi sommes un.

L'Évangile nous présente un Jésus qui n'est que rencontre. Rencontres heureuses ou pénibles. Rencontres avec les foules ou en petit comité avec les apôtres. Rencontres seul à seul avec Nicodème ou avec la samaritaine. Rencontres avec les malades ou les bien-portants. Rencontres avec des politiques (Pilate, Hérode) ou des bandits comme à la croix. Et quand Jésus se retire seul dans la montagne pour prier, c'est pour lui, la rencontre    suprême, réconfortante, heureuse, avec celui qui est son «Abba», son Père chéri, celui qu'il ne quitte jamais, même lorsqu'envoyé auprès de nous.

Jésus s'est fait Parole, nous dit saint Jean, pour nous rencontrer. Il avait été révélé au vieillard Syméon qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir rencontré Dieu. Ses yeux virent le salut (Lc 2, 30). Mais avec nous, l'alchimie n'est pas toujours, voire rarement, au rendez-vous.  Notre relation avec Jésus tourne parfois court. Elle peut déboucher sur une forme de lassitude ou pire encore, sur une distance de plus en plus grande quand le nom de Jésus ne réussit pas à nous convaincre qu'il fait les œuvres de son Père.  Nos rencontres manquent de profondeur. Nous ne rejoignons pas le cœur profond de Jésus. On ne voit que Jésus seul (Mc 9 ,8).

Jean nous propose, ce matin, un projet de vie, un projet de filiation à sa vie. Mais être fils de Dieu n'est pas acquis. On le devient quand notre relation se fait plus intime, plus profonde avec Jésus. On le devient quand nous sortons de nos tombeaux de renfermement sur nous-mêmes. Le grand désir de Dieu est que nous devenions des fils bien-aimés. Que nous goûtions comme Marie, sa présence en nous. Elle conservait dans son coeur non seulement les paroles de son Fils, mais sa personne.

Ce projet est une aventure formidable, mystique. Qui dit mystique, dit quelqu'un qui éprouve, le mot est de Ruysbroeck, Dieu. Souvent, nous nous arrêtons à regarder ce que Dieu fait pour nous, ce que nous faisons pour lui, sans nécessairement nous arrêter à contempler longuement sa personne. Les mystiques sont des personnes qui prennent Dieu au sérieux. Elles ne se contentent pas de croire. Elles font l’expérience de Dieu, de sa présence dans leur vie et dans le monde.

Rencontrer Jésus, c'est la meilleure chose qui puisse nous arriver. Ça fait culbuter une vie dans la Vie. C'est un beau retournement qui nous fait chrétiens.  

Et nous, ici, dans cette communauté contemplative, avons-nous vraiment entendu la voix du Seigneur ? Notre réponse nous fait-elle revivre comme Lazare, alors qu'elle nous fait sortir de nos tombeaux qui se nomment mal de vivre ou encore acédie, cette maladie qui affecte tous les priants ?

Faisons une suggestion pour aujourd'hui, pour cette semaine, pour votre vie: devenons des missionnaires de la relation aux autres, des missionnaires de la rencontre de l'autre. C'est très simple, très concret. L'essentiel est de passer à l'action. Alors que  la boulimie des super-connectés règne, notre monde attend encore cette connexion vraie avec quelqu'un qui s'arrête, prend le temps d'une rencontre vrai, authentique avec lui.

Aujourd’hui, la cause est sans équivoque, sublime : il s’agit bel et bien de rencontrer Jésus. C'est bien la meilleure chose qui puisse nous arriver. Amen.

 

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Date: 
Samedi, 1 avril, 2017

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