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2016-C-Mt 5, 13-16 -mardi 10e semaine ordinaire: nous montrons qui nous sommes par nos yeux

Année C- mardi de la 10e semaine ordinaire (litco10m.16)
Matthieu 5, 13-16 : par nos yeux, nous montrons qui nous sommes.

Il y a de fausses lumières dans nos nuits.  Il y a par exemple la nuit des lieux éclairés aux néons multicolores où les gens se retrouvent souvent pour oublier. Il y a la nuit des criminels où l’obscurité facilite des actes illégaux. Il y a le festival Montréal en lumière qui voit défiler toutes les facettes de la culture d'ici. Ce sont de fausses lumières.  Des lumières artificielles.

Il y a la vraie nuit, celle qui appelle l'aurore à se lever. Celle dont parlent les mystiques qui invitent à naître à la lumière alors que se pointe le jour. Ce ne sont pas les ténèbres qui nous fascinent, mais elles prédisposent à la lumière. Marguerite Yourcenar, mystique, a cette réflexion significative : nous sommes plus clairvoyants quand il fait noir parce que nos yeux ne se trompent pas.

La vie chrétienne se vit dans la vraie nuit, celle où les ténèbres ne sont pas des ténèbres. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue (1 Jn 1, 5).  Même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi. La nuit brille comme le jour. Et les ténèbres comme la lumière (Ps 139, 12). La tentation (ouf, quel mot !) est toujours grande d'éclairer nos nuits de fausses lumières scintillantes. L'obscurité ne chasse pas l'obscurité, seule la lumière qui surgit de nos profondeurs peut le faire.

Nous vivons de fausses nuits, quand une sorte de résignation s'empare de nous devant une santé fragilisée; quand nous sommes plongés dans un abîme de découragement sans fond; quand, dans un silence dépressif, nous vivons recourbés sur notre sort.

La nuit, la vraie nuit est un moment de bénédiction. Il peut faire noir, mais la lumière est là, l'espérance est là. Nous ne sommes pas seuls dans nos nuits. Jésus est là dans nos enfers. Récemment dans un langage imagé pour se faire comprendre des jeunes à qui il s'adressait, le pape François leur a dit: si dans votre vie, il n'y a pas Jésus, c'est comme s’il n'y avait pas de réseaux. Des réseaux de lumière. Il faut nous placer dans des rayons qui captent la lumière. Nous placer là où l'on capte la lumière sinon nos vies s'enfoncent dans la nuit. Soyons des champions pour diffuser la lumière.

Mais cette lumière ne sera jamais une simple application à télécharger.  Une application qui demeure extérieure à nous. Revêtir la lumière est un combat (Rm 13, 11) qui surgit de nos profondeurs, dit l'apôtre Paul. C'est diffuser un visage, celui de Jésus. En nous, il y a un feu dévorant. Un feu qui détruit et qui laisse place à une rapide transformation. Régénération. Les feux de forêt dévastent de grands territoires. Mais on dit qu'ils aident à leur régénération.

Celui qui laisse pénétrer en lui une seule parole du Seigneur, vous êtes la lumière du monde,  et qui la laisse s'accomplir dans sa vie, connaît plus l'évangile que celui qui se contente d'en étudier seulement les textes. Il n'est pas suffisant de savoir que Jésus nous voit lumière de monde, il faut voir, vivre, discerner au milieu du smog ce rayon de lumière qu'est Jésus.

Puissions-nous au milieu du smog actuel rester amarrés là où se trouve la vraie lumière. Amarrés à l'eucharistie. AMEN.




 

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Date: 
Dimanche, 1 mai, 2016

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