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2014-A- Mt 16, 13-20 21e dimanche ordinaire - pour vous, qui suis-je ?

Année A: 21e semaine ordinaire (litao21d.14) 

Mt 16, 13-20 : pour vous, qui suis-je ?

Aucunement question d'un vaste sondage. Jésus n'a aucun souci de savoir quelle est sa renommée, ni de vérifier sa côte de popularité. Non, une question piège, mais une question qui ouvre sur la grandeur de Jésus. Saint Paul vient de nous dire : Ô abîme de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses décrets sont insondables et ses voies incompréhensibles ! (Rm 11, 33). Paul est saisi jusque dans ses entrailles, il est comme pris de vertige devant l'immensité de ce qui le dépasse. Il affirme son émerveillement de savoir que tout vient de Lui, tout est par Lui, tout va vers Lui (Rm 11, 36). Et nous, sommes-nous pris de vertige devant Jésus qui nous interroge sur l’expérience que nous avons de Lui ?

Il ne s'agit aucunement de vérifier notre connaissance intellectuelle ou simplement humaine. Cela risque de demeurer des paroles en l'air. Jésus est bien conscient qu'il est impossible à l'esprit humain de connaître l'Inconnaissable. De définir l'Inconnaissable. Toutes nos réponses sont comme une goutte d’eau au bord d’un seau, on en tient compte comme d’une miette sur une balance (Is 40,15). Devant cette question, des générations de croyants se sont émerveillés. Ils confessent comme Grégoire de Nazianze : Ô Toi l’au-delà de tout comment t’appeler d’un autre nom ?

Jésus demande à ses plus proches collaborateurs et nous demande : quelle expérience avez-vous de Moi ? Il veut seulement nous entendre balbutier comment nous vivons notre expérience de Dieu. Il veut nous voir verbaliser notre proximité avec Lui.  Nous pouvons bien dire: tu es le Chemin. Tu es la Vérité. Tu es la Vie. Ce sont là des mots. Il faut que ces mots nous transforment en Jésus. Il faut que ces mots naissent d'une jouissance de Jésus comme Chemin, comme Vérité, comme Vie.

Notre réponse doit changer nos vies en la sienne, nos chemins en les siens. Elle devient une réponse signifiante, pleine de sens seulement quand nous adoptons la manière de sentir, de penser, d'agir de Jésus. Elle nous fait expérimenter que nous sommes ce qu'il est. Des participants à sa nature divine (2 Pi 1, 4). Réduire notre réponse à une adhésion tranquille à Jésus, c'est oublier que, toute sa vie, Jésus a dérangé en s'opposant à toutes situations d'injustice. 

 Sa question nous donne, ce matin, l'occasion de nous demander quelle est notre expérience de Dieu ? Qui suis-je doit se traduire par comment expérimentons-nous, aujourd'hui, Dieu dans nos vies ? Que dirais-je donc de vous, se demande Marie de l'Incarnation? Il n'y a langue humaine qui ne puisse l'exprimer. Je n'en puis parler sur la Terre. Vous n'êtes rien de ce que nous disons. Vous êtes ce que vous êtes. Vous êtes!  C'est là votre essence et votre nom. Vous êtes vie, vie divine, vie vivante, vie unissante. Vous êtes toute béatitude (Écrits 1).

Récemment, le pape François affirmait : On peut connaître Jésus de l'extérieur, dans les bibliothèques, dans le catéchisme mais cela ne suffit pas. Tu sais des choses sur Jésus, mais ce n’est pas la connaissance que te donne le cœur dans la prière. Si tu ne pries par avec le cœur, tu ne le connaîtras pas.

Pour notre pape, comme pour cette co-fondatrice de notre Église, agir et vivre comme Jésus est le seul langage qui puisse le mieux parler de Dieu. C'est quand nous laissons la parole de Dieu entrer comme une ligueur dans le vase de son cœur, comme un onguent répandu (Marie de l'Incarnation) que nous pouvons le mieux expérimenter qui est Jésus. Il ne s'agit pas de dire qui est Jésus. Il faut «être» lui. Toi deviens-moi, demandait Jésus à Marie de la Trinité. 

À votre contemplation: ne perdons pas le vertige que donne Pierre quand il répond: tu es le fils du Dieu vivant. Ne perdons pas le vertige non plus quand ce Dieu vivant s'appuie sur chacun de nous pour se faire connaître. Sur toi, je bâtirai mon Évangile. Quel vertige que d'expérimenter dans nos «trippes» que Jésus fait de nos fragilités le roc sur lequel il bâtit son Église. Quel vertige que de déclarer : Oui Jésus, tu es le Fils du Dieu vivant, Tu te livres à nous dans cette eucharistie. AMEN.

 

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Date: 
Vendredi, 1 août, 2014

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