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1988-c-Jn 6,44 - 51 jeudi 3e semaine Pâques-pain livré

Année C: Jeudi de la 3e semaine de Pâques

Jean 6:44 - 51: Pain livré

"Je suis le Pain vivant.. celui qui mange de ce pain vivre". Ces paroles furent prononcées par Jésus à la synagogue de Capharnaüm. Elles é taient d'une audace supr ê me et elles le demeurent encore aujourd'hui.

L'Evangéliste rapporte les réactions, récriminations de l'assistance: Qui peut descendre du ciel? Comment peut - il se prendre pour le pain de vie? Audace suprême. Jésus ne s'embarrasse plus des précautions usuelles, des silences mesuré s. Il veut éveiller à autre chose: Il déclare ouvertement ce qu'il est : Vie

La vie, c'est tout. Vivre, c'est l'essentiel pour chacun(e) d'entre nous. Vivre... nous savons si peu, si mal ce que c'est : nous vivons au rabais, nous satisfaisant de nos pauvres aspirations, nous vantant de nos mérites.

Vivre, c'est un mouvement, un exode, un passage.. il faut toujours aller plus loin, traverser sur l'autre rive .. Vivre, au sens le plus radical, c'est " manger" l'autre : le pain que je donnerai c'est ma chair donn é e pour que le monde ait la vie. Accepter cette vie là, c'est un risque: celui d'affirmer que Jésus n'est pas le fils de Joseph.

Du pain pour vivre nous renvoie à cette grande marche vers Pâques ou la vie débordante de Dieu en Jésus est livrée, à chacun(e) d'entre nous.

Mais et c'est là - le défi d'hier et d'aujourd'hui - il faut manger comme un croyant, c –à -d il faut demeurer en lui et non pas de le fréquenter quand le besoin s'en fait sentir. Demeurer comme les premiers disciples enplaçant nos pas dans les siens.

Il ne suffit pas de tendre la main ou la langue pour partager cette vie là .C'est accepter le chemin qui conduit à Pâques. Cette parole est rude qui peut l'écouter?

Tous ceux et celles qui entendent encore cette parole sont vou é s eux aussi a donner leur vie sans limites. Jésus disait dans ce geste la passion de Dieu pour la vie, sa passion. Il invitait à devenir sa chair.

A votre contemplation: le récit de la multiplication des pains est autre chose qu'un appel à la générosité - c'est facile d' être génreux- mais plutôt un " sacrifice". Paradoxe suprême, il n'y a pas de Pâques sans que soit "sacrifier" la vie. Une invitation à nous asseoir à la table de la Cène et de la Passion pour le salut du monde. AMEN

 

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Dimanche, 1 mai, 1988

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