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1996-A- Dimanche 18e semaine ordinaire Mtt. 14, 13-21 super cool

Année A : 18e dimanche ordinaire (litaol8d.96)
Isaïe 55: 1-3 Mtt. 14, 13-21

" Ecoutez-moi ... Prêtez l'oreille " telle est l'invitation du prophète Isaïe que je fais mienne. " Écoutez et vous vivrez ". Dans le langage des jeunes : " C'est super cool ". Si nous savions comprendre toute la profondeur de cette affirmation. C'est une parole lourde de conséquence. " Écoutez ". Ça change pas le monde, mais ça peu changer toute une vie. Souvent nous écoutons mais pour ensuite agir comme si rien n'avait été dit. On s'écoute beaucoup plus qu'on écoute.

Écouter une Parole prononcée autrefois, mais proclamée comme une Parole d'aujourd'hui, une Parole pour demain. Écouter une Parole qui ne vieillit pas mais qui ouvre sur l'Avenir, une Parole qui vient de notre Avenir c-a-d du Christ ressuscité et enseignant aujourd'hui àson Église. Écouter comme Jésus a écouté son Père, pour se laisser transformer dans notre manière de vivre en s'engageant à faire ce qu'il dit et fait. La foi qui est nôtre ne peut surgir que de l'Ecoute dit Paul aux Romains (10.14). Et Matthieu nous suggère que pour écouter," pour porter une oreille attentive "(Ben Sirac 3,29), il faut quelquefois " aller dans un endroit désert, à l'écart

Celui, celle, qui a des oreilles pour entendre, " qui sait mettre la Parole en pratique" (Jac 1:22) reçoit, ce matin, de quoi avoir une bonne indigestion tant il y a de la surabondance ladedans. Surabondance de pain, de tendresse. Des paroles de surabondance : Je ferai avec vous une alliance nouvelle. (is) Rien, ni l'angoisse, ni la détresse, ne pourra nous séparer de l'amour du Christ" (ep). Tous mangèrent à leur faim (Ev). Et le Psaume clamait : Tu ouvres la main, nous voici rassasiés.

Nous sommes en présence d'un Parole dite non avec des mots mais avec des gestes, avec du pain. Une Parole qui, né de la tendresse de Jésus, de sa pitié pour la foule, nourrit en abondance le peuple affamé qui le suivait. Nous sommes ici loin du sensationnel. Mais en présence de quelqu'un, Jésus, qui est à l'écoute de la foule. Tu leur donnes la nourriture au temps voulu, tu ouvres la main, tu rassasies avec bonté tout ce qui vit dit le psaume de ce jour. En nourissant de pain cette foule, Jésus affirme que les besoins primaires ( pains) font aussi partie du projet intégral de Dieu même s'Il les dépasse infiniment plus.

Par le ministère eucharistique (le mien), Jésus nous adresse, adresse à notre monde d'ici, ces mots de la 1ere lecture : Vous qui avez soif, faim, venez. Quand je vois autour de moi des gens qui ont faim, quand j'affronte la répartition de la richesse de la terre, monte en moi, comme dans le coeur des disciples, en sentiment de ne pouvoir rien faire. Malgré nos bonnes volontés, nous n'avons que cinq pains et deux
petits poissons.

Mais si nous écoutons, nous entendons Jésus nous redire, comme il l'a fait hier à ses disciples, donnez-leur vous même à manger. Pour nous, comme pour les disciples d'hier, Jésus prend le petit peu qu'on lui apporte, le petit peu de notre charité, de notre solidarité, de notre accueil, Il lève les yeux au ciel, dit la bénédiction et nous les redonnent en abondance. Mystère de la disproportion. Voilà où nous conduit l'écoute de Jésus. Dans la foi, le tout petit peu se transforme en geste de la surabondance de l'amour de Dieu. C'est ce qu'on appelle " miser un petit deux pour avoir le gros lot ".

Vous en conviendrez, il y a de la gratuité la-dedans. Sans argent, sans rien payer (is). Il y a aussi un appel à passer sur l'Autre Rive pour chercher un pain qui demeure pour la vie éternelle.

A votre contemplation: Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?. Comme la foule qui recherche Jésus, nous aussi sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. Devant une telle page évangélique, il nous faut redire le Seigneur rit pour moi des merveilles. Faisons nôtre ces mots d'une hymne liturgique : ', ouvre mes mains, Seigneur, qui se ferment pour tout garder. Le pauvre a faim devant ma maison. Apprends-moi à partager. Fais que j'entende, Seigneur, tous mes frères qui crient vers toi. A leurs appels, que mon coeur ne soit pas sourd ". Amen

 

Évangile: 
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Date: 
Lundi, 1 juillet, 1996

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