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1993-A- Mtt 9, 14-15-Vendreedi des cendres -nous irons au désert

Année A : vendredi des centres (LITACOOV.93)

Mtt 9, 14-15: nous irons au désert 

L'Eglise reprend à nouveau le chemin vers Pâques. Sous la conduite de Jésus, et marchant à suite, nous sommes entrainé dans une traversée du Désert. " Seigneur avec toi , dit un chant liturgique, nous irons au désert ".

L'histoire de Salut a donné au désert, vient de nous redire Jean-Paul 11 dans son message du Carême, une signification religieuse profonde. C'est là que le peuple de Dieu, sous la conduite de Moïse, éclairé par les prophètes, fit, au milieu de privations et de jeûnes, l'expérience de la miséricorde de Dieu.

Le désert, Jean Baptiste y a préché. Jésus s'y est rendu avant d'inaugurer sa mission éternelle. Pour l'un comme pour l'autre, le désert a été une terre de passage vers la Lumière. "Appelé des ténèbres à son admirable lumière". Du temps pour faire la lumière. " Il nous faut , dit Luc, apprendre à regarder si la lumière qui est en nous n'est pas ténèbre " (luc 11:35) Le grand St Bernard voyait ce rendez-vous comme la voie royale pour s'adonner au combat qui ouvre sur une grande lumière.

Faire carême, pour, dans une expression admirable de Grégoire le Grand, " habiter avec soi-même " afin de laisser Dieu habiter chez nous. Faire carême pour "s'accorder" avec soi-même et ainsi "accorder " nos vies avec le Projet du Père sur nous. Quarante jours de ré-union intense pour éviter la désertifi­cation croissante de nos vies et de celle de notre monde.

Paradoxalement, le désert est une terre d'union et non d'isolement. Nous entrons dans du temps de ré-union. Ca permet de " faire tomber " entre nous d'abord " les chaines injustes," de "couper" afin de ne pas "craquer" sous le poids de notre vie communautaire. Ca nous offre, par notre action contemplati­ve, de contribuer à délier les attaches du joug, rendre la liberté au oppri­més ". Voilà qui est actif, positif, enthousiasmant.

A votre contemplation :" C'est maintenant le temps du salut ". Quarante jours pour examiner quotidiennement comment faire ce passage de la nuit au jour, passage à une existence qui laisse entrer le Soleil de l'Evangile. Il nous faut, par notre jeûne, nos renoncements, passer du Dieu extérieur au Dieu intérieur, d'une perception de soi, investi, habité par le Soi, c-a-d- Dieu. Il nous faut - et c'est la grand vision des Benoit, François, et Claire, être seule avec Dieu pour mieux retrouver le monde et le porter, par notre vie contemplative, à Dieu. Passons sur l'autre Rive. AMEN

ACCUEIL:

Bienvenu en Carême. Du temps pour se fatiguer à plaire à Dieu en faisant tomber entre nous les chaines de nos discordes, en partageant notre pain avec celui, celle qui a faim. Que notre célébration-sacrifice soit agréable à Dieu parce que nous lui offrons ce que nous avons de meilleur: nos vies de contem­plative, de chrétienne. Demandons pardon.

 
 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Lundi, 1 février, 1993

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