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1990-A-Mc 1, 40-45- Jeudi 1e semaine ordinaire - contagion.

Année A : Jeudi de la première semaine ordinaire (litao1j)

Mc: 1: 40-45 contagion.

Il était simplement un lépreux.

Au temps de Jésus, le lépreux, c'est le pestiféré, l'exclu, éloigné des villes et surtout de la ville sainte. C'est, dirions-nous aujourd'hui, une non personne à qui on refuse toute existence parce que, pour les bien-portants, cette non-personne est, et c'est paradoxale, un danger public.

Il était un lépreux.. un excommunié de la vie en société, condamné à vivre en marge, à distance des humains, à distance de Dieu parce que marqué, pensait-on, par le péché.

Avec Jésus, tout le scénario s'effondre. Une énergie nouvelle envahit la personne du lépreux jusqu'à lui faire oublier la loi de la distance, l'obligation de se tenir à l'écart. Il ose braver les us et coutumes pour se retrouver aux pieds de Jésus.

On le croit fou. Il dit des paroles qu'on adresse qu'à Dieu " si tu veux tu peux me guérir" . Et l'inimaginable se produit. Jésus le touche et prononce des paroles réservées à Dieu: " je le veux, sois guéri !"

Et ce geste humanitaire se retourne contre Jésus qui désormais doit se tenir à distance. On le croit pestiféré. Jésus, par ce geste, devient intouchable même si l'intouchable se sent guéri, le défiguré voit son visage remodelé. Le salut s'incarne.

Aujourd'hui ce n'est plus la lèpre qui est contagieuse, c'est l'amour; Les chrétiens(es) doivent doivent offrir des lieux où des hommes et femmes se savent reconnus, non étiquétés, pardonnés, aimés follement. Il manque quelque chose à Noël tant que la tendresse de Dieu n'est pas révélée.

A tous les exlus, aux excommuniés, aux pestiférés de la bonne morale, aux rejetés de la bonne conscience, aux condamnés des saintes règles de la foi tradionelle osons nous comme Eglise dire : nous sommes un lieu où les humains se savent reconnus, non étiquétés, pardonnés.

Se frotter à Jésus, c'est dangereux, voire contagieux. Est-ce la raison pour laquelle nous le tenons à l'écart, nous le limitons à l'intérieur de nos églises, à l'extérieur de nos vies.

A votre contemplation: La guerre est déclarée. Chaque fois que nous acceptons de combattre pour que Noël apparaisse dans notre monde, nous risquons de se voir condamner à être des pestiférés, des exclus " des saintes règles" . S'il nous arrive de perdre la bataille et de nous voir exclus à cause d'un geste humanitaire, n'oublions pas que la guerre a été gagné une fois pour toute. Le salut passe par la contagion de gestes dangereux. Je nous souhaite de poser de ces gestes dangereux même si cela signifie d'être jugé " hors la loi". AMEN

ACCUEIL;

Le temps des fêtes est terminé. Le travail reprends et quel travail: poser des gestes dangereux qui risquent de nous exclure des bien-pensants de notre société mais d'apporter un peu de lumière aux lépreux de notre monde.

 
 

Évangile: 
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Pérode: 
Date: 
Lundi, 1 janvier, 1990

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