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2011-A: Mtt 22, 1-14 Dimanche 27e semaine ordinaire - : un repas sans évités

 Année A: 27e dimanche ORDINAIRE (Litao27d.11)

 Mtt 22, 1-14 : UN REPAS SANS INVITÉS

Des noces sans invités. ... c'est un événement qui ferait la manchette des journaux. Ramasser des gens inconnus, aux allures bizarres pour simplement "avoir des invités", c'est un bien malin tour à jouer à des époux qui se retrouvent ainsi à fêter leur amour avec des inconnus.

La scène étonne. Tout est prêt pour le festin. Le parfum de la cuisine dégage son arôme, la table est bien dressée, les lampes allumées, les fleurs traduisent la beauté de ce jour de fête. Pourtant il manque l'essentiel : le maître se retrouve seul avec son repas, sans invités pour la fête de son fils.

Mon repas est prêt. La joie nous attend. Les bans du Fils de Dieu avec nous sont déjà publiés. Il ne manque que nous. Mais, c'était l'évangile de dimanche dernier, les vignerons ont refusé cette joie du propriétaire de la vigne. Ce matin, les invités VIP refusent à leur tour de partager la joie du Maître en refusant de s'asseoir à la table de noces. Deux images, celle de la vigne et celle des noces, même refus, même mépris. D'un côté, c'est un désir de tout s'approprier ; de l'autre, c'est le mépris et l'ingratitude.

Ce que ces deux images nous font comprendre est pure folie : Dieu maintient son invitation à nous fiancer à lui jusqu'à l'épouser. Malgré cette réalité toujours actuelle que nous saccageons son œuvre, que nous refusons sa table royale, Dieu maintient sa promesse incroyable : je te fiancerai à moi pour toujours.

Une seule exigence : porter le vêtement de noce.  Pour un invité, l'invitation du maitre ne l'a pas changé. Il n'est pas entré dans la joie d'une table d'hôte. Il  n'a pas changé ses habitudes terrestres, de tout regarder à partir de lui, des réalités d'en bas. Quel est ce vêtement ? Ce n'est pas le baptême. Il est accessible à tous, bons et mauvais. Ce n'est pas l'eucharistie. Certains la reçoivent pour leur propre condamnation (1 Co 11, 29). Dans les mots du prophète Isaïe, ce vêtement de noce, c'est le manteau de l'innocence dont le Sei-gneur m'a revêtu comme une mariée qui se pare de ses bijoux (Is 61, 10). Il faut beaucoup de temps, beaucoup prier aussi pour découvrir peu à peu la beauté et la profondeur de ces mots du Prophète. Saint Jean fait écho à cette prophétie quand il écrit : Voici venues les noces de l'Agneau, et pour lui, son épouse (c'est chacun de nous)  a revêtu sa parure  (Apocalypse 19, 7).

Ce manteau de l'innocence, ce vêtement de noce, disait Thérèse de Lisieux, il faut le porter en supportant ce que nous sommes, avec nos imperfections. C'est l'écharde dont parle saint Paul. Il faut le porter aussi en devenant jour après jour, par la grâce de Dieu, des créatures nouvelles. Impossible de revêtir cette robe nuptiale sans nous débarrasser de ces comportements anciens : jalousie, rancune,  colère dont parle l'apôtre Paul. La vêture du Nouveau exige le dépouillement de l'Ancien.  

Pour entrer dans la salle de noce, il faut changer de vêtement. Passer du plaisir à la joie. Jésus a changé son vêtement divin pour s'habiller de notre humanité. Il nous faut habiller notre humanité du vêtement de la divinité. Saint échange ! Admirable échange ! Cela exige une transformation de tout notre être. Vous êtes ressuscités (habillés des vêtements du ressuscité), recherchez les réalités d’en haut, tendez vers ces réalités d’en haut et non pas vers celles de la terre (Col 3, 1-4). Passer des réalités d’en bas à ceux d’en haut. Ce n'est plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi (Gal 2, 2).

Entre dans la joie de ton Seigneur (Mt 25, 21). L’invitation à entrer dans la joie de Dieu, voilà ce que nous avons à accueillir dans cette eucharistie, à échanger entre nous, à propager, à transmettre. Autour de nous, il y a tant d'humains qui ignorent tout de cette joie qu’apporte le Christ ou qui s’en croient exclus.  Notre vie se passe dans un pays, une salle de noce, qui ne nous est pas familier. Notre lieu de vie, ce sont les places publiques, les sentiers obscurs, les impasses. Jésus s'est naturalisé humain pour que nous naturalisions le divin en nous.  Aujourd'hui recevons autrement ces mots que nous entendons à chaque eucharistie, heureux les invités au repas du Seigneur.  amen

 

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Jeudi, 1 septembre, 2011

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