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2004-C- Vendredi 4e semaine Carême -Jn 7,2.10.14-25 -le "prix de la grâce"

Année C- Vendredi de la 4 ième semaine du Carême (litcc4v.04)

Jn 7,2.10.14-25 conspiration contre Jésus ou le "prix de la grâce"

À la veille de cette quinzaine de la Passion monte en moi ces mots d'un chrétien, Dietrich Bonhoeffer, exécuté à l'âge de 39 ans, qui parlait " du prix de la grâce ". Alors que nous vivons dans un environnement qui promeut la facilité, le refus de toute contrainte, l'abandon de tout effort, " la grâce à bon marché qui ne coûte rien " (Bonhoeffer), devant nos yeux, la grâce qui coûte cher, celle de la croix de Jésus, " celle qui nous contraint à nous soumettre au joug (léger) de Jésus-Christ " Comme l'exprime un proverbe italien que citait Jean-Paul 11 en ouvrant ce carême, "si on peut vivre sans savoir pour quoi, on ne peut pas vivre sans savoir pour qui "

Ce temps de la passion nous permet de savoir pour qui nous vivons. Pour quel Dieu? Certains vont à Dieu pour qu'Il les soulage de leur misère, de leur maladie. Cela tous, chrétiens ou non, le font. Certains, malgré tout ce mouvement actuel de conspiration contre le Dieu de Jésus-Christ, poursuivent leur marche vers ce Dieu pauvre, méprisé, épié, trahi, méconnu, défiguré, sans domicile ou reposer sa tête. C'est le propre des chrétiens. Mais le " prix de la grâce" c'est d'éprouver intensément que c'est pour toute l'humanité, pour tous les humains qu'ils soient saints ou pervers, pauvres ou riches que ce Dieu a souffert la mort de la croix et qu'il a offert son pardon inouï à tous.

Contemplatives, devant nos yeux, l'heure du "ME VOICI, JE VIENS " (que Sœur Édith a fait sienne il y a 8 ans déjà) Devant cette heure d'une mort infâme, la première lecture laisse entendre que "la Sagesse se tait et la Parole ne dit rien " ( pseudo Ephrem ). Seul le raisonnement des pervers, des impies (1 ière lecture) se fait entendre. Seul leur aveuglement semble retentir jusqu'à nous. Pourtant Quelqu'un donne sa vie pour nos vies. Quelqu'un, dont " nous ne savons pas d' où il est " (Évangile) , dans une grande douceur, offrant un regard pacifique, " monte au Temple, parle ouvertement" (Évangile) , en bénissant cette heure .

Quand nous songeons à ce " prix de la grâce", rien mais vraiment rien – aucune maladie, aucun rejet, même la mort – ne peut désormais nous effrayer. Aucune peur ne peut nous habiter même si nous reconnaissons que ce Jésus, nous ne défigurons au quotidien par la méconnaissance de son identité. " Vous ne me connaissez pas ". Aucune peur ne peut nous paralyser même si nous le défigurons en réduisant au minimum les exigences pour Le suivre. " La grâce à bon marché", une vie chrétienne à rabais, des sacrements à rabais, le pardon à rabais, une religion à la carte demeure l'ennemi le plus redoutable de notre temps. L'ennemi à abattre.

A votre contemplation : Il nous faut devenir des chrétiens qui ont atteint leur maturité. Des chrétiens "adultes", des chrétiens possédant cette sagesse de la 1 ière lecture en refusant de marcher sur des chemins de la "grâce à bon marché". L'heure du ME VOICI, c'est cet instant eucharistique, cet instant passage où " le prix de la grâce" est éprouvé en nous comme le prix de la gloire de la Croix, le prix de notre FIAT à son Fils. "Nous qui allons du passé vers ce qui est nouveau, fais-nous quitter ce qui ne peut que vieillir et mets en nous un esprit de renouveau et de sainteté". (Oraison finale) . AMEN


Accueil: La grâce d'être chrétien coûte cher parce qu'elle nous rend semblable à Jésus sur le chemin de la croix. Voici cette quinzaine de la Passion qui est un appel a atteindre l'âge adulte dans la foi.

 
 

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Date: 
Lundi, 1 mars, 2004

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