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2005 -A : Vendredi 4e semaine ordinaire- Mc 6, 14-29 la tête de Jean-Baptiste

Année A : Vendredi de la 4 ième semaine ordinaire (Litao04v.05)

Mc 6, 14-29 la tête de Jean-Baptiste

"Heureux ceux que Dieu a choisis pour être au monde qui gémit comme en douleurs de sa naissance. Il fait mûrir toute souffrance, en fruits de paix, en liberté pour que son nom soit sanctifié". Ces mots du poète Didier Rimaud ramassent bien ce que fut Jean-Baptiste. Avant même de parler, dans le sein de sa mère, il prophétisait sur Jésus. Avant même de vibrer à lui-même, de vivre sa propre vie, il a vibré à Jésus. Tellement choisi, choyé par Dieu, qu'avant même de naître, ce n'était plus lui qui vivait mais le Christ en lui.

Jean-Baptiste dont la naissance fut un "coup de joie" pour des parents avancés en âge; Jean-Baptiste qui fut plus qu'un "roseau agité par le vent", qui ne s'est pas laissé emporter à tout vent (Eccl, 5,11), Jean-Baptiste dont le nom a délié la langue de son père et de qui Jésus a dit qu'il est " plus qu'un prophète ", a été heureux d'être " au monde qui gémit " la voie, l'agneau porte-voix de Jésus. " Il a fait mûrir sa souffrance ( sa mort) en fruit de paix ". Sa mort anticipait la sienne. Comme celle de Jésus, elle en fut une de conspiration. Jean, sans faire un jeu de mots, fut diminuer de la tête, perdu la tête pour satisfaire quelqu'un qui avait la rage au cœur à cause d'une triste affaire de conjugalité. Ce n'est pas d'aujourd'hui que la haine naît de la vérité.

Pourquoi cette mort ? . La réponse des Évangiles est nette: Jean qui était dans sa personne même "être nouveau", ère nouvelle, joie messianique, a vu où se trouvait le Salut. Il a reconnu l'Agneau qui a soigné les lépreux, ramené les aveugles à la lumière, ressuscités les morts (Lc7, 22). En exhortant, pressant ses contemporains à rectifier des sentiers tortueux, à aplanir les collines de l'injustice, à " respecter le mariage, à ne pas profaner l'union conjugale "(1 ière lecture) , il a vu sa tête mis à pris. Hérodiade n'a pu supporter les avertissements de cet homme au regard pénétrant. Il est devenu un enjeu d'une danseuse dont la mère ne cherchait qu'une occasion de se venger. Comme l'exprime un psaume : " ils m'ont rendu le mal pour le bien. Ils ont médité le mal contre moi. Ils ont lié le juste car il nous est odieux " (Ps37, 21)

Contemplatives, devant nos yeux à quelques jours de note entrée en carême, en acte ce qu'est suivre Jésus, ce qu'est répondre à son appel, ce qu'est être apôtre de Jésus. Méditez vient de nous dire la 1 ière lecture sur " l'aboutissement de la vie et imitez leur foi ". Cette page continue à se réaliser aujourd'hui. Comme hier, sur notre terre, des hommes et des femmes, des croyants de toutes les confessions continuent à souffrir pour leur foi. A souffrir à cause de leur adhésion au Christ de l'histoire.

À votre contemplation : Il faut vraiment être transformé en Jésus, être des mordus de Jésus pour ne jamais Le quitter, pour ne jamais Le trahir même devant des trahisons, Heureux clame encore Didier Rimaud ceux que Dieu a fait briller aux yeux des foules sans berger pour les gagner à sa confiance. Heureux qui comme Jean-baptiste, sont le feu, sont le sel qui permet que toute vie devienne eucharistie. Courrons comme l'exprimait la lecture de lundi dernier avec endurance l'épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus. Soyons assurés que Dieu " ne nous lâchera pas, ne nous abandonnera pas ". AMEN

 

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Date: 
Mardi, 1 mars, 2005

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