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2010-C- Lundi 5e semaine ordinaire - Mc 6, 53-56 multiples guérisons…. Toucher jésus

Année C : Lundi de la 5e semaine ORDINAIRE (litco05l.10)
Mc 6, 53-56 multiples guérisons….    Toucher jésus

Jésus est né dans le but explicite (Lc4,8) de renouveler pour ainsi dire la face de la terre.  Il a pris plaisir à se définir comme médecin. Comme divin médecin précise Benoît XV1 dans sa lettre pour la 18e journée mondiale des malades (2010), qui a passé en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient au pouvoir du diable (Ac 10,38).  Jésus est venu visiter son peuple (Lc7, 16) non en demeurant distant de nous mais en s’identifiant à nous : j’étais malade et vous m’avez visité (Mt 25,36).  En se faisant Messie souffrant : C’est nos souffrances qu’il portait (2 cor 1,7). Isaïe l'avait annoncé prophétiquement : Ce sont nos souffrances qu'il a portées, ce sont nos douleurs qu'il a supportées (Is 53, 4). Jésus ne nie pas la souffrance ;  il la regarde en face.
   
Ni surhomme, ni moitié d’homme, mais tellement humain comme nous, qu’il a été mis à l’épreuve, en toute chose comme nous (He 4 ,13).En prenant la condition de serviteur (Ph2, 7) notre Dieu, le créateur de nos vies, a pris nos infirmités et s'est chargé de nos maladies (Mt 8, 17). En se faisant humain, Jésus nous a rejoints, petits et grands, pauvres et riches, démunis et souffrants, au plus profond de nous-mêmes. Jésus n’est pas en face de nous. Il n’est pas au dessus de nous. Tellement proche de nous qu’il est en nous. Pris d’entre les hommes (He 5, 1-8), il a appris pour ses souffrances ce qu’est être soumis aux dures réalités de la condition humaine. Aucune nation du monde ne peut revendiquer des dieux aussi proches de nous que notre Dieu l’est de nous  (Dt 4,7).
Jésus est venu nous rejoindre jusque dans notre condition historique, celle de la souffrance.  En inaugurant sa vie publique par son annonce d’une année de grâce (Lc4, 19), une année de miséricorde, Jésus n’a pas voulu anesthésier ni supprimer en nous la souffrance. Il n’est pas venu nous l’expliquer ni même nous en dévoiler le mystère. Il la partager en nous, l’a prise sur lui jusque sur la Croix. Et comme si ce n’était pas assez pour que nous en comprenions tous le prix, il nous offre en partage sa victoire de ressuscité sur la souffrance si nous savons comme lui nous en remettre entre les mains du Père. Jésus dit le moine saint Césaire (470- 543) est venu nous racheter (de la souffrance et du mal) alors que nous étions vendus au prince de ce monde. Dans nos pauvretés, dans nos souffrances, le Christ y a inscrit tout son Évangile. Là, demeure à jamais son vrai visage de compassion.
Dans sa lettre apostolique sur la souffrance Salvifici doloris, Jean-Paul 11 a des paroles qui dépassent notre capacité d’entendre : En Jésus, la souffrance a revêtu une dimension complètement nouvelle. Elle est entrée dans un ordre nouveau : elle a été liée à l’amour (#18). C’est cet amour, cette compassion ressentie par le peuple qui fait courir les foules vers Jésus. Et l’Évangile précise ce matin, tous ceux qui le touchaient étaient guéris. Il ne nous reste plus qu’à dire avec Sainte Faustine miséricorde divine, qui nous relève de toute misère, j'ai confiance en toi.

Devant cette présence de Jésus à nos côtés, monte en moi ces mots du psaume 8, 5, qu’est ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme pour que tu en prennes soin ? Oui, qui sommes-nous pour bénéficier des immenses bienfaits dont Jésus nous a si largement comblé et qui nous élève à une dignité inestimable ? Qui sommes-nous pour voir le Christ venir vers nous pour porter nos souffrances ? 
             
  Au moment de célébrer la journée mondiale des malades, je reprends le Message aux pauvres, aux malades et à tous ceux qui souffrent, que les pères conciliaires ont adressé au monde, au terme du concile œcuménique Vatican II:  Vous tous qui ressentez plus lourdement le poids de la croix, (...) vous qui pleurez (...), vous les inconnus de la douleur, reprenez courage: vous êtes les préférés du royaume de Dieu, le royaume de l'espérance, du bonheur, et de la vie; vous êtes les frères du Christ souffrant, et avec lui, si vous le voulez, vous sauvez le monde.
  
  Saintetés, voilà désormais, ce que vous êtes pour l’Église. La sainteté n’est pas de faire des choses même magnifiques, mais de laisser le Christ faire ce qu’il veut de nous. La sainteté, c’est n’être à la manière de Marie, qu’un fiat entre ses mains. AMEN

 

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Date: 
Lundi, 1 mars, 2010

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