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2006 -C-Lc 1, 46-56 Vendredi 3e semaine avent: - magnificat

Année C : vendredi 3e semaine AVENT (litca03v.06)
Luc 1, 46-56- magnificat
  
Quelle belle prière qui nous dit Dieu. Qui nous parle de Dieu. Ce chant de Marie est l’une de plus belles homélies sur Dieu, de ce Dieu qui sait regarder sa servante, qui relève, qui fait en elle de grandes choses. Mais quelles sont «ces grandes choses» qui transportent Marie à magnifier le Seigneur du plus profond de son cœur ? «Ces grandes choses» qu’elle gardait, qu’elle contemplait dans son cœur ?

Dans l’Histoire ancienne, Dieu avait donné à voir de grandes choses : le passage à pied sec au travers de la mer Rouge; Moise, renfermé dans un berceau; la manne dans le désert, Élie redonnant du souffle à un enfant. Ce sont des gestes de libération que Marie n’ignorait pas.

Mais ce dont chante Marie, c’est des choses encore plus grandes. « Il peut bien faire un monde plus grand, un ciel plus étendu, un soleil plus éclatant, mais il ne peut pas faire, dit saint Bonaventure, une Mère plus grande et plus noble qu’une Mère de Dieu »

Quelle grande chose que de donner naissance temporelle à Celui qui est né avant tous les siècles! Quelle grande chose que d’être la Mère de son Créateur et de son Dieu ! Quelle grande chose d’être l’Épouse du Saint-Esprit, associée à Lui pour donner à notre Terre un chef d’œuvre admirable qu’est l’Homme-Dieu! Quelle grande chose que d’être la gardienne, la nourrice de Celui qui est « engendré non pas crée »! Quelle grande chose que d’être la mère des chrétiens, la mère de l’Église ! Quelle grande chose que de réaliser que le Fils de Dieu n’a pas voulu agir tout seul, faire tout seul « œuvre de salut ». Dans les très beaux mots de Catherine de Sienne, Il a fait de Marie, par son Fiat, «l’administratrice de sa miséricorde», une coopératrice dans la grande œuvre du salut du Monde qui est «l’œuvre de sa plus grande miséricorde» (Jean Eudes).

Contemplatives, contemplatifs, à quelques jours de Noël, Dieu frappe à la porte de notre foi pour ouvrir nos cœurs sur la plus grande chose qui puisse advenir dans nos vies : voir le salut de Dieu que Marie a anticipé  dans son Magnificat. « En toi, Marie, est écrit le Verbe qui nous donne la doctrine de vie; et toi Marie, tu es le livre qui nous présente cette doctrine (Catherine de Sienne)». Dieu frappe à notre porte pour comme l’exprime Anne (1ière lecture) redonner à Dieu ce qui vient de Lui, «pour combler de biens ceux qui ont faim de lui», les affamés que nous sommes, pour que se réalise la promesse «faite à nos pères», de relever l’Israël que nous sommes. Qu’il est beau, admirable ce chant de Marie à quelques heures de la fête de la Miséricorde de Dieu !

Pour nous ici, ce qui est beau, admirable, cette « grande chose » est le don de la contemplation. La grâce de notre union à Dieu. Plus nous saisissons cela, plus nous entrons à fond dans la beauté de ce don, la gratuité de cette grâce, moins nous comprenons le choix de Dieu sur nous. Comme Marie, ne luttons pas contre sa Volonté. Gardons ces grandes choses en nos cœurs.

À votre contemplation : je fais miens ces mots de saint Ambroise que citait récemment Benoît XV1 (audience février 2006) « que se trouve en chacun l’âme de Marie pour exalter le Seigneur; que se trouve en chacun l’esprit de Marie qui exulte en Dieu; si selon la chair, la mère du Christ est une, selon la foi, tous les humains (toutes les âmes) engendrent le Christ ». Benoît XV1 ajoutait : « le saint Docteur, interprétant la parole de la Madone elle-même, nous invite à faire en sorte que dans notre vie, le Seigneur trouve une demeure. Nous ne devons pas seulement le porter dans le coeur, mais nous devons l'apporter au monde, afin que nous aussi, nous puissions engendrer le Christ pour notre temps ». Puissions-nous en ces heures de grandes attentes, exalter comme Marie, ce Dieu de la Miséricorde qui vient. Puissions-nous par cette eucharistie, l’offrir à nouveau comme chemin de renouveau, à notre monde. « Puissions-nous avoir le courage d’aller au-devant de notre Sauveur » (Oraison finale).  AMEN


  Souhait : que votre vie devienne Magnificat et vous proclamerez avec simplicité à notre monde, une belle homélie qui ouvre les cœurs sur les belles choses que Dieu continue à nous offrir

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Vendredi, 1 décembre, 2006

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