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2007-C- Jn 14, 1-6- Commémoration desdéfunts - je pars vous préparer une place

Commémoration des défunts 2007 
Jn 14, 1-6 -  je pars vous préparer une place

« Veux-tu savoir, demande un philosophe, si l’œuvre de ta vie est terminée ? Si tu es toujours en vie, elle ne l’est pas ».  Ce qu’exprime ce penseur, la bible le dit autrement : la mort ouvre sur l’accomplissement de la vie.  Elle transforme la vie en  plénitude de Vie. Aujourd’hui, en cette fête, Quelqu’un est là au milieu de nous qui nous dit sa joie à nous voir disposer à entendre, à comprendre qu’Il est dans sa Personne, la Voie par où se réalise « l’œuvre de ta vie ». Il faut de longues heures de contemplation pour s’exclamer jusqu’au ravissement que « l’œuvre de ta vie » s’accomplit en suivant cette Voie, ce Chemin.

Beaucoup autour de nous ont l'intuition que la mort n'est pas le dernier mot de la vie ; qu'il y a un après ; mais la question demeure, là, terrible. Avec une admirable subtilité, en utilisant toute la délicatesse de son art divin, Jésus semble nous dire que si nous prenons sa Voie, il ne reviendra pas vers nous de la table céleste où il s’en est allé, les mains vides. Il reviendra nous gâter de toutes les joies qu’une telle table prodigue. N’est-ce pas là l’accomplissement suprême ! N’est-ce pas là goûter à la joie des joies que « d’habiter dans la Maison du Seigneur» (Ps)!

Pour qui se met à la suite de Jésus, déjà pointe cette joie si nous savons être traversé de part en part par la régénération qu’apporte cette Vérité. Jésus ne nous dit pas qu’il connaît cette vérité mais qu’Il est en Vérité, le seul à connaître le Chemin vers la Maison du Père.  Vers la Maison du Ciel (1 Pi 3,22). Le seul à connaître cette Vérité simplement parce qu’il en a pris le Chemin : « Je vais aller vous préparer une place, et quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi (Jn 14, 23). Qui d'autre au monde a pu dire cela ? Il est le seul être humain à avoir franchi le mur de la mort (He 10,19-20). « Premier-né d’entre les morts », Jésus est le seul à avoir placé, dans la brèche de la mort, son corps ressuscité pour en faire la porte du ciel (Jn 10,7.10). « Je suis la Voie ». Quelle Vérité, il exprimait à Thomas ! Quelle Vie, il lui offrait !

Contemplatives, contemplatifs, il n’y a pas dans toute l’histoire humaine un itinéraire plus beau, plus noble que celui que nous offre l’Évangile de cette fête. De renouvellement en renouvellement, nous marchons vers Celui qui fait « toutes choses nouvelles ». Nous n’allons pas vers un terme mais bien vers la réalisation de « l’œuvre de ta vie ». Une femme Inuit, interrogée par un ethnologue sur ce qu'elle pensait de la mort, lui répondait : "Tu me demandes ce que c'est que mourir, je n'en sais rien, je n'ai appris qu'à vivre !" Si nous pouvions entendre et comprendre que Jésus nous a « appris qu’à vivre ». Quelle joie il y a dans cette certitude de ne pas vivre « dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort. » Quelle ravissement que d’entrer dans ce mystère qu’exprimera la préface tantôt : « oui, nous sommes destinés à mourir mais quand la mort nous atteint, ton cœur de Père nous sauve ». 

À votre contemplation « Je voudrais qu’on écrive ce que je vais dire, que mes paroles soient gravées dans le bronze : je sais moi que mon libérateur est vivant et que je verrai Dieu de mes yeux de chair». Ce mystère nous dépasse. C’est Celui de l’être même de Dieu. Plus nous entrons dans ce mystère, le méditons, le contemplons, alors nous comprenons d’une certitude absolue, que le Voie, la Vérité et la Vie, c’est Lui, Jésus « venu nous montrer le Père et cela nous suffit.» (Jn14, 8)Que ce réalise pour ceux et celles dont nous faisons mémoire, qui nous ont quittés, cette prière finale de l’eucharistie : « au baptême, ils ont reçu ta grâce, qu’ils reçoivent ta joie en plénitude » AMEN.


Accueil : En ce jour des morts, rendons grâces à Dieu pour tous ceux et celles que nous avons connus et qui nous ont quittés, que nous avons aimés et qui ont une place dans notre cœur. Faisons mémoire de ce qu’ils nous ont apporté et remercions le Seigneur, en faisant nôtre la louange de Job : "Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris ; que le nom du Seigneur soit béni". 

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Jeudi, 1 novembre, 2007

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