2013 - C : Lc 10, 25-37 Dimanche 15e semaine ordinaire - : servir les tombés sur la route, c'est contempler Dieu.

Année C : Dimanche15e semaine ordinaire (Litco15d.13)
Luc 10, 25-37 : servir les tombés sur la route, c'est contempler Dieu.

Une prière eucharistique dit : ouvre mes yeux à toute détresse, inspire nous une parole, un geste qui conviennent pour soutenir notre prochain dans la peine ou dans l'épreuve. Donne-nous de le servir avec un cœur généreux.  C'est la signification de cette parabole que nous venons d'entendre.  Cette page n'a aucune portée moralisatrice. C'est une parabole de la rédemption, disaient les Pères de l'Église. Une parabole de libération des tombés aux mains des brigands qui se retrouvent à tous les coins de rue où nous passons.

C'est un appel urgent pour une terre neuve. Appel qui remonte au début du monde. Faire entre nous un paradis sur terre. Un paradis entre voisins. Un paradis entre membre de nos familles. La foi chrétienne n'est pas un paradis fiscal à protéger mais à faire voir dans nos agir quotidiens. Je te rendrai à mon retour tout ce que tu auras fait pour lui. Qui ne se préoccupe pas de la misère d’autrui n’est pas chrétien, même s’il est baptisé et s’il va à l’église. Cette scène de l'évangile, ce geste de s'arrêter pour porter attention aux blessés de nos routes, aux itinérants, marginalisés, migrants et étrangers, aux sikhs aux turbans, se réalise chaque jour autour de nous.  Nos mass média ne nous rapportent pas ces beaux gestes parce qu'ils se spécialisent à nous faire voir des comportements moins qu'humains.
 
La compassion, l'amour dont notre foi clame comme première attitude chrétienne, est une exigence promue au premier rang par Jésus. Être chrétien, ce n'est pas rester là à regarder le ciel sans rien voir autour de nous. Jésus nous a montré que la vie chrétienne se vit sur la route, aux croisés des chemins. Le message évangélique nous place à côté des maganés, des étrangers nombreux autour de nous. Ce message, François, l'évêque de Rome, ne cesse de l'exprimer avec une clarté indubitable. Une Église, dit-il, qui ne sort pas est une Église qui s'auto-regarde, une Église malade. Je préfère une Église accidentée à une Église qui s'auto-regarde. Notre foi nous engage, est un engagement en faveur de la libération des tombés sur la route.
 
Ce matin, nous émerveiller de la beauté de ce geste d'un voyageur devant un inconnu.  Nous émerveiller pour en garder mémoire. Nous émerveiller jusqu'à faire pareil.  Il y a dans cette page quelque chose à conserver précieusement, jalousement au fond de nos cœurs. Ce quelque chose, il faut le garder en soi pendant toute notre vie. Ce quelque chose semé dans nos cœurs par la Parole de l'évangile de ce matin, est un appel à sortir, à ne pas avoir peur de nous éloigner de nos temples, de nos liturgies pour rencontrer Dieu tombé aux mains des brigands. Il faut savoir quitter Dieu pour Dieu (saint Vincent de Paul). Notre première priorité: ne pas laisser Dieu mourir sur le bord de nos routes.

Sortir est une exigence des évangiles, une exigence de Jésus. Au chapitre 25 de l’évangile de Matthieu, Jésus aborde le thème d'une foi sorteuse : Venez, les bénis de mon Père, recevez en partage le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez rendu visite ; j’étais en prison, et vous êtes venus à moi. Et il ajoute : Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! (Mt 25, 35-40).

Un chrétien, s'il n'est pas un révolutionnaire en ce temps, n'est pas chrétien, disait François récemment.  Pas des révolutionnaires par les guerres mais par la  compassion et le souci des autres. Cette page est semée en abondance dans tous les cœurs, pas seulement des chrétiens. On peut n’être pas chrétien, on peut n’être pas très croyant, et être un bon Samaritain. Le non croyant aussi possède cette capacité de compassion qui rend belle la race humaine.

Saint Vincent de Paul se demandait : Quel est le premier acte de la charité ? Quelle production fait un cœur qui en est animé ? Qu'est-ce qui sort de lui, à la différence d'un homme qui en est dépourvu ? Et l'évangile répond ce matin : c'est de bien faire à chacun comme nous voudrions raisonnablement qu'il nous soit fait. Jésus, nous le saluons dans ce pain. Nous le rencontrons aussi dehors, sur nos routes quotidiennes. AMEN.

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Dimanche, 1 septembre, 2013

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