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2017-A-Jn 17, 1-11- mardi 7e semaine de Pâques- son jour de gloire est arrivé

Année A : mardi de la 7e semaine pascale (litap06m.17)

Jn 17, 1-11 : son jour de gloire est arrivé    

En entrant dans la grande aventure du temps ordinaire, Jésus dessine la mission du chrétien : faire connaître le Père, faire connaître son nom, mais aussi montrer la gloire que tu m'as donnée. Dieu a créé toutes choses, explique saint Bonaventure, non pour accroître sa gloire, mais pour manifester et communiquer cette gloire. La première mission du chrétien, celle qui englobe toute sa vie, est de faire voir la gloire de Dieu. 

Dans notre imaginaire, quand  on pense au mot gloire, on imagine un champion, le vainqueur d’une médaille. Son jour de gloire est arrivé, dit-on. La gloire de Dieu n'est pas de cet ordre. Quand Jésus parle de la gloire, il montre Dieu lui-même. Il montre le Père dont il a glorifié son nom (Jn 12, 28). Jésus s'est fait chair non pas pour accroître sa gloire, mais pour manifester et communiquer cette gloire, précise le Catéchisme (no 293), citant saint Bonaventure. C'est par le chemin de sa descente dans nos enfers qu'il nous l'a manifestée et communiquée. 

Le poids de la gloire de Dieu, c'est de prendre sur lui quelques kilos d'abaissement. Quelques kilos de charité extrême où se dessine une logique du don de soi. Le prix à payer pour nous montrer cette gloire passe par son anéantissement. Sa prière sacerdotale montre une vie de descente aux enfers pour, ensuite, remonter dans la gloire. La boucle est bouclée. Descendre pour nous montrer à quel point Dieu s'intéresse à nous. Remonter pour nous ouvrir un chemin de gloire.   

En ouvrant sa première lettre (1 Jn 1,1), saint Jean nous dit que la Parole s'est faite chair, [qu'] elle a habité parmi nous, et [que] nous avons contemplé sa gloire. Jésus est le Seigneur de gloire (1 Co 2, 8), la gloire de Dieu est sur sa face (2 Cor 4, 6), il est le resplendissement de sa gloire, l'effigie de sa substance (He 1, 13).   Jésus est sorti du Père et envoyé pour nous donner des paroles à vivre. Je suis sorti de toi [...], tu m'as envoyé [dire] les paroles que tu m'as données.

Saint Épiphane, évêque et théologien du IVe siècle, décrit bien cette descente remontée : Ce bon pasteur [...] venu chercher la brebis perdue, la ramène aujourd'hui sur ses épaules et s'écrie : Père, j'ai trouvé la brebis [...], je l'ai vue salie par la boue du péché, je l'ai saisie par la main de ma divinité [...] poussé par l'amour de mon cœur, je l'ai lavée dans le Jourdain, parfumée de l'onction de mon Esprit. Maintenant, ressuscité, me voici, j'offre à ta divinité ce don digne de toi, la brebis retrouvée.  

Sainte Élisabeth de la Trinité a compris que cette mission de Jésus de nous montrer le Père, sa gloire, celle de nous ramener vers lui sur ses épaules, est désormais la nôtre. Dans sa prière bien connue (Ô mon Dieu que j'adore), elle exprime comment je voudrais vous couvrir de gloire. Elle en a pris les moyens en s'oubliant entièrement. Aide-moi à m'oublier entièrement. Malheur, dit Ézéchiel (34,2), à ceux qui ne cherchent que leurs intérêts. Ceux qui usent des autres pour leurs propres gloires.

Durant sa courte vie, elle n'a cherché qu'à être que louange et gloire. Dans sa dernière retraite, elle mentionne que c'est dans l'abaissement, en étant délivré de cette logique de se rechercher, de rechercher une place d'honneur, qu'elle peut chanter ce cantique nouveau.

Il est tellement important de montrer cette gloire que la doxologie finale de chacune des prières eucharistiques nous fait chanter : par lui, avec lui et en lui, tout honneur et toute gloire. Et nous répondons tous amen en signifiant notre accord à mener une vie à la louange et à la gloire.   Qu'en est-il dans la réalité ?

Demandons-nous, durant cette eucharistie, si nous prenons chaque jour un peu plus de kilos de gloire en nous éloignant d'une vie dépourvue de toute gloire à la manière des héros du sport, des vedettes. Car tout est de lui et par lui et pour lui. À lui soit la gloire éternellement ! Amen (Rm 11, 36).

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Date: 
Lundi, 1 mai, 2017

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