2009-B-Jn 15, 25-16,4- Lundi 6e semaine Pâques - Respirer l’Esprit, respirer de l’Esprit de Dieu

Année B : Lundi 6e semaine de Pâques (litp06L.09)

Jn 15, 25-16,4   Respirer l’Esprit, respirer de l’Esprit de Dieu

Lentement nous prenons congé de la fête de Pâques. Nous quittons ce long dimanche où Jésus ressuscité s’est manifesté à nous. Nous perdons la perception sensible de sa personne. Nous gardons la jouissance intérieure et réelle de sa présence. Je suis avec vous tous les jours. Jésus ne retourne pas seul chez son Père. Il y introduit la nature humaine dont il s’est revêtu. Il ouvre à l’humanité toute entière les portes de son Royaume.

Nous ne réalisons pas assez qu’avec la plus grande des fêtes qu’est l’Ascension (saint Épiphane) nous prenons possession par procuration comme le chante la liturgie orthodoxe, des biens à venir. Nous sommes attendus là-haut, là où nul œil n’a vu… ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment (Is 64,3). Nous ne réalisons pas assez que pour nous (humain), notre cité se trouve dans les cieux, d’où nous attendons Jésus-Christ… (Ph 3, 20).

Cette vie en Dieu n’est pas un post-scriptum de notre vie terrestre. C’est notre vie terrestre qui n’est qu’une préface a une vie complètement vécue en Dieu. Mais avant d’arrivée chez Dieu, Jésus nous laisse entendre que nous aurons à affronter une haine durable, persistante. Je vous dis cela pour que vous ne risquiez pas de tomber. Jésus prévoit que lui rendre témoignage nous conduira à vivre des heures houleuses – comme nous en vivons présentement - de grande crise.

Pour nous préparer à affronter biens des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu (Aa 14,22), à être signe de division (Lc2,34), pour nous aider à ne pas nous éloigner de son Église quand elle grelotte en période de crise pour la retrouver quand elle refleurit au printemps (Card. Etchegaray, journal La Croix, 1 avril 2009), Jésus nous annonce un défenseur. Nous n’y portons pas assez attention, mais ce Défenseur ne vient pas à l’improviste. C’est un souffle annoncé et non pas inattendue.  C’est ce manque de préparation à le recevoir qui dans les mots de l’enfant dont je vous citais lundi dernier, fait que « l’Esprit fait ce qu’il peut ».

Nous l’entendrons cette semaine, Jean va plus loin que de nous informer qu’un temps d’épreuve nous attend. Plus loin que de nous ouvrir son Paradis. Il annonce comme en filigrane notre plongée, notre commencement dans cette vocation immense et belle, mystérieuse et profonde d’être dans ce monde, l’Esprit de Dieu. Il nous envoie être dans ce monde des « paradis terrestres » retrouvés.   Il semble bien que la tâche de Jésus, son œuvre reçu du Père, était de nous préparer à recevoir notre mission : de répandre l’Esprit de Dieu dans le monde. De nous préparer à vivre de l’Esprit d’en haut, à être des « ciels sur la terre ».

À nous qui ne sommes jamais parfaitement ni totalement dégagé de l’esprit d’en bas, Jésus par son Évangéliste Jean, nous garantit que si nous accueillons son Esprit, nous sommes capable de nous sortir, par la contemplation,  de l’esprit de ce monde. Que nous sommes capables de devenir des « bénédictions » de Dieu. Jésus ne nous a pas laissé comme héritage ni or, ni argent, ni autre richesse mais sa bénédiction. Il les bénit puis fut emporté dans les cieux (Lc 25,51).  C’est la seule fois dans l’Évangile que Jésus nous bénit, nous humain. Jésus nous aima tellement jusqu’au bout (Jn 13,1), qu’il nous offrit sa bénédiction. Il avait auparavant béni le pain et le vin mais jamais des humains.

À votre contemplation : ne restons pas à regarder le Ciel (Aa 1,11). Contemplons plutôt cette nouvelle unique que notre suprême grandeur, notre dignité inviolable, notre beauté imprenable est  de diffuser, de répandre le parfum de l’Esprit de Dieu. Viens Esprit de Dieu, viens lumière de nos cœurs. Puissions-nous et ce travail est permanent, nous libérer comme le dira Paul aux Galates dans la liturgie de la Pentecôte de nos tendances égoïstes pour devenir libre de nous-mêmes, des choses d’en-bas jusqu’à revêtir l’Esprit de Dieu qui accomplit en nous la plénitude de la bonne nouvelle. La priorité de notre Église n’est pas de nous donner des structures d’évangélisation mais et je cite Benoît XV1 dans son homélie à Bethléem,  une infrastructure spirituelle capable de promouvoir une mentalité nouvelle. Des comportements de paix entre nous. Proclamons cette noble mission, cette bonne nouvelle à toutes les nations. AMEN                                                      

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Lundi, 1 juin, 2009

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