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2012 -B - Jn 15, 9-17 -Marguerite Bourgeois - une «transmetteuse» de la foi

Année B : Jeudi 1e semaine ORDINAIRE (litbo01j.12)
Jn 15, 9-17 : Marguerite Bourgeois, une «transmetteuse» de la foi

Vous qui êtes avancés sur ce chemin [de demeurer dans son amour], il vous reste toujours à le préparer afin que, du point où vous êtes parvenus, vous alliez toujours de l'avant... Nous parlons d'avancer sur ce chemin, plût au ciel que nous nous soyons au moins mis en route. Ces mots de Guerric d'Igny (XIIe siècle) ne sont-ils pas une belle manière de nous représenter la vie de celle qui, chez nous, fut la porte de la foi (Benoît XVI)? 

Pour tenir ouverte cette porte de la foi, Marguerite Bourgeois ne s'est pas contenté de dire : Voici le chemin, suivez-le sans vous égarer à droite ou à gauche (Is 30, 21); sa grandeur et sa dignité furent d'en rechercher, sa vie durant, toute sa richesse et d'en apprécier sa lumière.  Pour elle, ce chemin n'était pas un poids ajouté à un fardeau déjà difficile de sa vie de pionnière, mais une lumière et une force pour poursuivre sa tâche d'évangélisatrice.

L'amour donne des ailes, dit-on. Il permet d'affronter sereinement les épreuves d'une vie donnée à Dieu comme elle l'exprime dans le récit de sa vocation : Je me suis donnée à Dieu en 1640. Demeurer dans l'amour, avancer sur ce chemin donne de la hauteur et de la profondeur à nos regards et engendre beaucoup de courage aussi. La foi de Marguerite Bourgeois en ce chemin qu'est Jésus et d'aller avec Jésus sur son chemin lui permit d'ouvrir des fenêtres de foi, la porte de la foi aux habitants d'ici, son pays d'adoption. Ses écoles furent des manières nouvelles de vivre. Elle a inauguré des «temps nouveaux» qui, aujourd'hui encore, laissent des traces dans les cœurs.                                                                                                                                                                                                                                                                            

Toute sa vie, elle a bu à ce puits d'eau vive qu'est Jésus, de son amour pour nous comme chemin, pour exposer aux habitants d'ici la beauté de croire en lui. De demeurer en lui. C'est en s'abreuvant à cette source qu'elle a trouvé force, lumière et énergie pour ouvrir, assistée d'une «communauté nouvelle», des écoles qui laissaient passer la lumière de sa foi.  En s'abreuvant à cette eau vive, en s'assoyant près de la margelle du puits pour écouter Jésus lui dire qu'il est le Je Suis attendu, elle a clairement perçu sa responsabilité sociale de tout faire pour atténuer toutes les soifs qu'elle rencontrait. Elle ne pouvait contenir en elle le feu qui la brûlait. Elle a mené une vie, et c'est cela la sainteté, qui montre le Dieu de sa foi.

Elle n'est pas venue chez nous en touriste. Elle fut une infatigable marcheuse qui a sillonné en long et en large sa «Ville Marie». Grâce à la foi (He 11, 1), sa foi, elle est venue à notre rencontre, elle s'est frayée un chemin jusqu'à nous, en empruntant toutes nos routes, les plus cahoteuses, en aplanissant les chemins. Elle a aussi fait de sa vie un chemin vers Dieu.

Son voyage inaugural en cette terre d'ici fut parsemé de trois étapes aussi douloureuses les unes que les autres. Celle de l'épreuve d'une vie dans laquelle tout manquait et que confirme la première lecture ; celle de la tentation de la grandeur et de la gloire en voyant son œuvre prendre une telle ampleur et si rapidement ; celle d'atteindre, tout en gardant les deux pieds sur la terre, le sommet d'une union mystique. Vous avez noté, saintetés, que nous retrouvons ici le parcours inaugural de Jésus au désert avant son entrée dans la vie publique que nous appelons les tentations de Jésus.

Aujourd'hui, à l'heure où la transmission de la foi ne passe plus par le rouage d'une culture de père en fils, ni de maîtres à élèves, ni de commandants à subordonnés, Marguerite Bourgeois nous dicte que la foi se communique par une expérience personnelle avec Jésus. Elle a comprise que l'Évangile est une bonne nouvelle qui s'incarne dans l'amour des autres, de ce n'importe qui que nous rencontrons et qui est dans le besoin. 

Ce qui est interpellant pour nous, c'est qu'elle a trouvé en Dieu l'assurance qu'il fallait (1 Th 2, 2b)pour vivre son intense union à Dieu sur le terrain du quotidien.  Comme Paul l'exprimait tantôt, elle avait pour les premiers habitants d'ici, une telle affection qu'elle nous a donné non seulement l'Évangile de Dieu, maiselle s'est donnée elle-même. AMEN.

 

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Date: 
Samedi, 1 septembre, 2012

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