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2007-C-Jn 3, 13-17- Croix glorieuse -

Année C : Vendredi 23ième semaine ordinaire (litco23v.07)
JN 3, 13-17- LA CROIX GLORIEUSE

Mon étonnement en lisant ce texte de Jean, c’est le langage extrêmement positif, voire « glorieux » que l’évangéliste utilise pour parler de la Croix. Il emploie le mot «élevé». Dans nos mentalités, être « élevé » inspire le respect, donne de la hauteur, du prestige, de la renommée. De la « gloire ». « Il faut que le fils de l’Homme soit  élevé ».


« Élevé » un bien pauvre mot pour exprimer l’intraduisible contexte divin dont Paul en a balbutié aux Philippiens la beauté. « Alors qu’Il était Dieu, que sa morphologie était d’être égale à Dieu, il n’a pas considéré cela comme sa possession exclusive, il n’a pas utilisé – et ce n’est pas rien- cette condition pour échapper à l’humain, il s’est vidé de lui-même pour adopter cette autre morphologie : la nôtre en tout sauf le mal. (1ière lecture) ». « Élevé » pour Paul comme pour Jean, vient de la gloire de l’abaissement. « Le monde ne comprend pas ces vérités ». Et nous ?


Croix et gloire, abaissement et élévation sont liés l’un à l’autre comme le silence qui honore la parole et la parole qui ennoblie le silence.  La croix fait honneur à la gloire. La gloire fait honneur à la Croix. Sans la croix, la gloire d’être « élevé » de terre perdrait toute dignité. Sans la gloire, la croix s’effriterait et la descente vers le bas deviendrait un insupportable désert. La croix est légère ou devient un fardeau selon la profondeur d’union au Christ de celle ou celui qui la porte.


Ce matin, élevons nos regards, nos coeurs sur la beauté des beautés : « Dieu a tant aimé le monde ». Il a tant voulu « que le monde soit sauvé ». Contemplons ce visage défiguré pour transfigurer le nôtre en véritable disciple. Pour devenir disciple, moniale, Jésus nous offre de participer à sa beauté, sa descente. Pour ceux et celles qui la regardent à la manière de Jésus, la croix devient un outil de transformation de nos vies en parfaite image de sa beauté.  « Quiconque ne marche pas derrière moi, ne peut être mon disciple  »Être disciple de Jésus, c’est un immense bonheur qui coûte… une immense grâce qui coûte cher. Jésus trouve beaucoup d’admirateurs pour participer à sa table mais sont-ils aussi nombreux à boire à sa coupe pour devenir « participants de la divinité de Celui qui a pris notre humanité » ?


Contemplatives, contemplatifs, nous pouvons bien parler de la Croix, nous pouvons donner des catéchèses, disserter sur elle, mais la priorité des priorités est d’avoir pour programme cette perfection d’unifier en nous la croix et la gloire, la descente et l’élévation jusqu’à Lui ressembler. Pour être les premiers dans son Royaume, il faut opter, faire carrière vers le bas. C’est là toute la beauté qui se cache dans ce mot « élevé ». « Puisque le monde, par le moyen de la sagesse, n’a pas reconnu Dieu, c’est par la folie de la descente qu’il a plu à Dieu de nous sauver (1 Cor 1,21).»

À votre contemplation : Je paraphrase ces mots de Saint Cyprien : « ne rien préférer à la croix du Christ puisqu’il nous a préférés à tout ».  Il ne s’agit pas de devenir des héros. Il s’agit de ne rien préférer au Christ. C’est le privilège que vous a laissé Madame Claire : ne rien préférer que le Christ s’abaissant, se vidant de sa divinité. Ce privilège là n’a pas fini de nous inspirer. Il nous fait entrer – porte étroite sans doute -  dans ce mystère de nous revêtir de sa gloire.  AMEN


  Accueil :
Nous venons de faire signe de la Croix. Mais la Croix fait-elle signe pour nous ? Elevons nos regards jusqu’à Celui dont toute la vie a été une Croix pour notre plus grande gloire.

Évangile: 
Année: 
Date: 
Samedi, 1 septembre, 2007

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