2003-B : Vendredi 18 e semaine ordinaire- Mtt 16,24-28 saint Dominique
Année B : Vendredi de la 18 e semaine ordinaire (litbo18v.03)
Matthieu 16,24-28 fête de saint Dominique
Ce récit fait suite à la mémorable profession de foi de Pierre entendue hier et qui lui valut cette réponse judicieuse de Jésus: heureux es-tu Pierre… Heureux, un compliment sans doute mais aussi un encouragement pour recevoir un programme-cadre, programme pastoral: partir vers Jérusalem, souffrir beaucoup.
Pour le suivre, Jésus impose comme condition à ses disciples de changer de Dieu, d'évangéliser « (leurs) pensées qui ne sont pas les pensées de Dieu (Is55,6-8). Est-il un Dieu vient de nous dire la 1 ère lecture qui ait entrepris de se choisir une nation à travers des épreuves, des combats et par la vigueur de sa main? . Contemplatives, méditer dans nos cœurs (1 ère lect.) qu'il nous faut renouveler notre façon de penser (Dieu) pour mieux reconnaître la Volonté de Dieu (Rm12,1 )
Méditer, comme l'a fait Dominique, les avantages à ne pas vouloir gagner le monde entier pour s'entendre inviter à Le suivre. Méditer en nos cœurs que notre Dieu n'est pas un Messie tout-puissant mais bien un pauvre démuni, sans armée, qui quémande notre réponse.
Si quelqu'un veux.. Invraisemblable. Dieu ne peut rien faire pour notre bonheur si nous ne voulons rien savoir de son chemin. Si quelqu'un veux.. Dieu, par grâce et par sa grâce, peut tout faire ensuite en nous, cela même si nous sommes incapable de tout faire ce qu'Il veut. Dieu n'attend pas que nous soyons capable de Le suivre. De prendre sa Croix. C'est son travail à lui en nous. Il attend seulement notre décision de nous mettre « en marche » dit André Chouraqui. ( la Bible DDD, Paris 1990) Point.
Le parcours que nous suggère Jésus n'en est pas un de mort même s'il faut mourir à une manière de vivre toute centrée sur soi, sur son « petit monde ». Le parcours en est un d'une vie pleine qui exige toutefois – comme nous l'a laissé voir la 1 ère lecture- de quitter nos terres d'Égypte, faites de blessures, de cicatrices profondes, pour prendre la route du désert, en ayant comme seule avenir « être en état de marche » qui ouvre sur une terre d'abondance, de libération.
Grand Dieu que nous sommes attachés à nos terres d'Égypte en nous et à tous ces « bénéfices secondaires » quelles représentent ! Que nous avons peine à quitter nos malheurs parce que nous sommes bien avec. Eux au moins je les connais m'exprimait en thérapie quelqu'un récemment mais l'avenir d'un bien-être fait peur simplement parce qu'il faut délaisser ses malheurs.
A votre contemplation : Se laisser le droit d'avoir peur devant ce programme-cadre, programme pastoral de tout disciple, de toute moniale. La voie de la facilité a été à travers les âges la tentation de l'Église, la nôtre aussi. Comme Dominique, nous avons choisi la voie de renoncer à nos idées d'un Jésus de facilité, de prendre son chemin de Pâques pour ériger autour de nous la civilisation de l'Amour. Puisse Jésus nous offrir une autre Sagesse : celle d'entendre avec assurance l'antienne de la communion de ce jour : Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie. AMEN
Accueil : Homme de prière, homme de cœur, homme de tête aussi, Dominique a été et demeure in maître de vie spirituelle. Que cette eucharistie nous ouvre à cette sagesse qui animait Dominique quand il répétait que prêcher est d'abord un acte de contemplation.