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2008-B-Mtt 9, 27-31- Vendredi 1e semaine avent- « aie pitié de nous »

Année B Vendredi première semaine AVENT (Litba01v.08)
Mt 9, 27-31 deux aveugles qui crient « aie pitié de nous »

Accueil :

« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez »(Ev.Mardi). « Voici qu’Il vient pour éclairer les yeux de ses serviteurs » (Acc,). « L’œil n’a rien pu voir des merveilles que tu as préparées pour ceux qui sont attachés à toi dans l’attente » (Is 64,1, 1Co2,9) «  l’œil n’a jamais fini de voir, ni l’oreille d’entendre » (Ecclésiaste 1,7). En ouvrant cette célébration, une question : avons-nous des yeux qui voient?
HOMÉLIE :

Simple constat. Évidence. Jésus n’est vu, ne vient et ne reviendra en ce monde que pour se faire voir. Déjà au début de l’ère chrétienne Théophile d’Antioche répondait à quelqu’un qui lui demandait de lui montrer son Dieu – c’est la même question que notre entourage nous demande - : « Montre-moi qui est l'homme que tu es, et moi je te montrerai mon Dieu ».

Ce soir, montrez-moi ce que vos yeux du cœur regardent, montrez-moi ce que vos oreilles du cœur écoutent et je vous montrerai mon Dieu. Si nous regardons avec les yeux du corps, nous ne voyons que ténèbres, guerres, destructions. Si nous voyons avec les yeux du cœur, nous percevons ce que l’œil ne peut voir. Nous entendons ce que nous oreilles humaines ne peuvent entendre. « Le loup habitera avec l’agneau. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra » (Is11, 1-10).   

Et c’est ce qui se dégage de notre évangile, ce soir. Dieu est contemplé par ceux qui savent le voir et tiennent ouverts les yeux de leur cœur. Tous nous avons des yeux pour voir, nous avons des yeux intérieurs. Mais nos yeux risquent d’être voilés par l’habitude et ne plus voir la lumière. Nos yeux risquent de ne pas voir apercevoir la lumière au milieu de nos ténèbres intérieures, nos nuits de foi sont profondes. Ces aveugles physiques n’étaient pas spirituellement aveugles.

Pour voir clair, pour écouter avec attention la Parole, nous entendrons cela dans l’évangile de dimanche prochain, il faut passer par le désert. Il faut découvrir une autre manière de voir, de vivre. Nous voyons clair quand nous sommes complètement détachés, libérés de nos attachements. Le désert et son incontournable détachement sont un chemin – et Jean-Baptiste, cette grande vedette avec Marie de l’Avent nous dit cela -  qui nous fait crier comme les aveugles : « Aie pitié de nous, Fils de David ». Et comme eux, comme Jean-Baptiste sortant de désert, nous ne pourrons plus nous taire tant la vue de Jésus aura transformé nos vies.

Ce que nous lisions dans l’Apocalypse il y a quelques trois semaines s’adresse à nous : « viens acheter chez moi un remède pour frotter les yeux afin de voir clair… viens acheter des vêtements blancs… viens acheter de l’or purifié au feu pour devenir riche » (Ap 3, 14-22). Comme l’exprime une hymne liturgique du temps ordinaire « Tu es venu pour que voient ceux qui ne voient pas et tu guéris l’aveugle-né. O viens, Seigneur Jésus, lumière du monde, que nous chantions pour ton retour » (hymne mardi 1re semaine, ordinaire).

À votre contemplation : Mais cette lumière qu’est Jésus, nous n’en sommes pas tous illuminés de la même manière. Nous le sommes dans la mesure où nous voyons ceux qui ont faim, ont soif, sont en prison, étrangers. (Mt 25,15). Nous sommes dans ce temps où l’œil humain ne peut voir tout ce que Dieu nous a préparé depuis des siècles.  Oui, « le Seigneur est ma lumière et mon salut ». Puisse cette eucharistie ouvrir nos yeux sur ce « Seigneur (qui) est ma lumière et mon salut ». « Voici qu’il vient, notre Seigneur pour éclairer les yeux de ses serviteurs » (Acclamation) AMEN.

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Samedi, 1 novembre, 2008

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