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2006-B : Mtt 5, 20-26 Vendredi 1e semaine carême- « J’ai hâte que tu sois sauvé »

Année B : Vendredi de la 1ière semaine du Carême (litbc01v.06)
Mtt 5, 20-26   « J’ai hâte que tu sois sauvé »

« J’ai hâte que tu sois sauvé…. que tu apprennes le chemin de cette loi nouvelle. » Ainsi s’exprimait Clément d’Alexandrie, commentant ce passage de Matthieu,  au début du 2ième siècle. Ces mots, je les fais mien. Oui, j’ai hâte que notre monde, nous-mêmes, puissions non seulement entendre mais savoir qu’un possible bonheur de vivre entre nous existe à la simple condition de développer des comportements en harmonie avec nos origines.  Cette manière harmonieuse de vivre entre nous, il ne suffit pas de l’espérer. Il faut la pratiquer (Jc1, 20). Dans notre monde de la mondialisation, cette manière de vivre est précaire, fragile.  Elle demeure à être conquise. «  Si tu te souviens ».

« Dieu » dit saint Cyprien (258) « a ordonné que nous soyons en paix et en bon accord, que nous vivions unanimes dans sa maison. Il veut que nous sauvegardions la condition où nous a mis notre seconde naissance. » Dieu veut que nous vivions en sauvé.« Moi je vous dis » que non seulement «j’ai établi ma demeure parmi nous » mais précise saint Silouane «que j’ai établi ma demeure au-dedans de vous ». 

« Ce ne sont pas les auditeurs de la Loi qui sont justes au regard de Dieu mais ses exécutants qui seront justifiés » (Grégoire le Grand commentant Rm2,13) Ouvrir nos esprits à l’intelligence de ta loi (oraison lundi dernier): «Tu ne commettras pas de meurtres», «tu n’insulteras pas, tu ne maudiras pas», «tu ne feras pas de Dieu une idole», «tu ne prendras pas la femme de ton prochain». Les scènes d’horreur de notre monde, de notre milieu attestent que ces paroles montrent un chemin de vie. Ces paroles sont des indications de points dangereux sur une route accidentée. 

«Moi je vous dis». Parfois nous souhaiterions être plus lucide que Dieu sur ce qui nous convient pour vivre en harmonie. Jésus, l’humain intégral, sait que notre histoire personnelle, collective est faite de misères et d’espérances,  de chutes et de conversions. Il sait que le chemin de l’harmonie passe par l’effort. « Être baptisé,  ce n’est pas être purifié de souillures extérieures, mais s’engager avec une conscience droite » (1Pi 3,20), à prendre le chemin de nous réconcilier avec les autres, nous-même, avec Dieu. Tout ce que Matthieu nous conseille « n’a pour but que de nous amener à nous donner entièrement au Créateur et à mettre notre volonté dans la sienne jusqu’à nous détacher des créatures ( Chemin de perfection 32,9)

Contemplatives, contemplatifs, cette page devient chrétienne quand elle cesse d’être un fardeau qui pèse de l’extérieur et qu’elle se transforme en une force intérieure, une liberté qui libère. Nous sommes des créateurs de ce que nous sommes.  Nous pouvons choisir la qualité de nos relations. Une vie heureuse ou malheureuse. Pour choisir la vie, Dieu a suggéré à Silouane de «  tenir son esprit en enfer » dans cette part de nous-mêmes, honteuse et caché, cette part qui nous dégoûte et dont nous aimerions être libéré. Il a ajouté «ne désespère pas». L’évangile vient de nous dire de «nous détourner de tous les péchés, observer ses commandements, pratiquer la justice» et ajoute Matthieu «tu ne mourras pas ».  Voilà l’étrange promesse du Seigneur.   Nous donner cet étrange comportement de ne plus entretenir la tentation d’être le plus fort, le plus prestigieux, de maintenir la guerre entre religion, entre nous, «de tenir notre esprit en enfer », c’est non seulement un projet de nouveauté, mais un projet divin.  Nous demandons tous les jours « Ne nous soumets pas à la tentation » de la colère, de la vengeance. Une demande de protection très actuelle.

À votre contemplation : La plus belle offrande que nous puissions faire à Dieu, c'est l'entente fraternelle qui inaugure le vrai sacrifice de nos « moi » tout-puissant, en recherche de l’abondance, de prestige, du pouvoir comme l’indiquait les tentations de Jésus au désert dimanche dernier. Cette page, cette nouvelle naissance, cette Pâque, cette « remise de nos dettes mutuelles » nous sont nécessaires pour développer en nous une véritable « faim eucharistique » (Chemin perfection 33,2). Pardonner, une offrande incontournable, ne simple question de justice avant de présenter au Père l’offrande de son Fils. AMEN

 

Évangile: 
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Pérode: 
Date: 
Mercredi, 1 mars, 2006

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