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2007-C : Mc 12, 28b-33 -Vendredi 3e semaine Carême -le plus grand commandement

Année C : Vendredi 3ième semaine du Carême (litcc03v.07)
Mc 12, 28b-33 le plus grand commandement

L’évangile est plein de paroles déraisonnables. Ici, c’est le mot « tout ». Ailleurs, c’est « perdre sa vie ».  Des paroles tellement exigeantes, pour nous humain, que cette page semble impossible pour les uns, utopique pour les autres. Pour nos esprits raisonnables, ce mot « tout » est folie pure. Mais une foi raisonnable, qui ne nous arracherait pas à nos visions humaines, serait suspecte. Dieu est Dieu est « ses pensées ne sont pas nos pensées ». Il n’appartient à personne de changer ou de modifier cette page. Elle appartient à son auteur. Si nous avions fait le Christ, nous ne l’aurions pas dessiné ainsi.

Quelqu’un écrivait : "Une des raisons qui m’assure que le Christ n’a pas été inventé, c’est qu’il est bien trop dérangeant" (Père Pouget).  Les « vouloirs » de Dieu sont pour nous de la pure folie.  La sagesse de Dieu – où la folie de Dieu - c’est de nous vouloir « fou d’amour ». Une page qui nous invite à la folie.  Un grand spirituel du XV11e siècle (François Malaval, carême pour les cancres, 2007 p.34) écrivait : « « Si l’amour de vous-même ne meurt en vous, ne me dites pas que vous mourrez d’amour pour Dieu ». Le mystique Zundel disait que le « mal essentiel, péché c’est de se tourner vers soi en se  détournant de Dieu ». De nous aimer plus, de nous choisir plutôt que de choisir Dieu.

Pour vivre cette page, il nous faut fermer nos têtes sur nos courtes vues, nos vouloirs pour ouvrir nos cœurs au désir de Dieu de prendre « toute » la place. En ouvrant ce carême, une antienne clamait : « tenir en éveil, la mémoire du Seigneur ». Cela n’est possible qu’en jeûnant de notre « nous-même ». Le jeûne le plus dur n’est-ce pas de renoncer à nos droits, s’interroge Grégoire le grand.  Ici, cela se nomme les « bonnes œuvres » à rechercher.  C’est à ce signe là qui nous attesterons, à la suite de Madame Claire, notre folie de tout quitter. De nous quitter. Si nous recherchons «cette belle offrande (1ière lect)», même imparfaitement, nous clamerons : « il est vraiment bon d’être ici sur cette montagne ». Comme la petite Thérèse, nous «comprenons d’une manière imparfaite» (autobiographie) cette page. « Qui donc est assez sage pour comprendre ces choses ? 1ière lect. 

Contemplatives, contemplatifs, Dieu n’attend de nous que d’aimer. C’est la plénitude de la loi. Cette page est ineffable plus facile à exprimer qu’à être traduite en actes. Elle se réalise en nous lentement comme un puzzle pièce après pièce. Emporté par son immense amour, ou plutôt, selon la parole de l’Apôtre, "par son trop grand amour pour nous", l e Père a envoyé son Fils bien-aimé, nous dire que «l’amour a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit saint qui nous a été donné (Rm 5,5) ». Mais notre manière d’y répondre n’est souvent précise Angèle de Foligno, que « plaisanterie, mensonge, affectation » qui ajoute « je ne t’ai jamais servi dans la vérité et dans la perfection, mais dans la négligence et dans la duplicité ».

Dieu nous a permis de le connaître. Il nous a permis de trouver aussi l’astuce du serpent pour le renier. Mais Lui ne s’est pas permis de nous mépriser. De nous renier. Non seulement il nous a redonné la vie. Il nous donna plus encore précise Saint Basile : sa divinité en partage. Il prépare pour ceux qui vivent cettepage ce « "Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme".

A votre contemplation : que soit fixé dans nos cœurs, Celui dont l’amour pour nous l’a fixé sur la croix. Il ne nous est pas permis d’aimer un peu, de nous aimer juste un petit peu entre nous- c’est le second pareil au premier - Celui qui nous a aimé beaucoup. Il nous est demandé de l’aimer de tout notre cœur. Heureux ceux et celles dont leurs comportements  sont à l’image et à la ressemblance de Dieu. Heureux qui à la manière de Dieu ne pense rien de mal e son frère, de sa sœur, ne leur font rien de mal non plus jusqu’à s’empresser, à la manière du Père  prodigue d’aller a leur rencontre. Comme l’exprime une oraison de l’Église : « Pour que nous puissions obtenir ce que tu promets (Ton Royaume,) fais nous aimer ce que Tu commandes (Ta Loi l'Amour). » Amen.

 

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Jeudi, 1 mars, 2007

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