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2010-C- Mc 5, 1-20 - Lundi 4e semaine ordinaire- le possédé et les porcs

Année C : Lundi de la 4e semaine ORDINAIRE (litco04l.10)
Mc 5, 1-20  le possédé et les porcs
  
  C’est parce que Jésus a été vu dans toute son identité, dans toute sa nudité, comme le oint,  le «confirmé» du Père, le Messie attendu; c’est parcequ’il a été reconnu comme le premier-né de Dieu, comme celui qui a engendré l’étoile du matin (Ps 109,3); c’est parce qu’il reconnaît en Jésus  celui qui avant même d’être formé dans le sein de Marie, avant même sa naissance, était déjà le consacré du Père, prophète pour les peuples, que personne ne pourra rien contre lui (Jr 1, 4-5, 17) que l’amour ne passera jamais (1 Cor 13,8) ; c’est parce que Jésus marchait avec la puissance de l’Esprit (Lc 4, 14), capable d’unifier en lui le dire et le faire, qu’il fut tellement menaçant pour ce possédé de l’Évangile. Que me veux-tu ? Ne me fait pas souffrir !  

Lui, le possédé, fait preuve d’une mystérieuse clairvoyance. Il a bien saisi  et c’est cela que Jésus avait déclaré dans le temple en commentant le livre d’Isaïe, que l’Esprit du Seigneur l’envoyait annoncer une année de bienfaits (Lc4, 18). Sa lucidité lui fait percevoir que Jésus ne désirait pas d’abord nous voir tourner vers Lui mais cherchait plutôt à nous montrer comment Dieu se tourne vers nous avec compassion jusqu’à détruire les forces du ma. Le Fils de Dieu s’est manifesté pour détruire les œuvres du diable (1 Jn 3, 5,8).   Le possédé est possédé par cette certitude que c’est à cause de son état démoniaque que Jésus a assumé la condition humaine, qu’il est devenu le nouvel Adam, qu’il est né pour nous délivrer de nos démons, du mal parce que sa bonté est plus grande que notre malice (Thérèse d’Avila).

Sa rencontre avec Jésus le plaçait devant un choix crucial : sortir de son «Égypte» pour entrer dans une «terre promise». Son cri suppliant de voir Jésus s’éloigner de lui est paradoxalement un appel à se voir libérer de son isolement. En reconnaissant que Jésus est né pour vaincre les puissances du mal par la puissance de sa miséricorde, il comprend que ses jours sont comptés et cela le met hors de lui. Il essaie de marchander sans succès,  sa survie dans les porcs. Il comprend que pour Jésus, la seule réponse au mal, c’est l’amour. 

Saintetés, il y a le possédé enchaîné, déchainé. Mais cette page décrit notre propre aventure quotidienne. Il est écrit, nous le savons : Chacun est esclave de ce qui le domine (2 Pi 2,19). Je voudrais vous voir libre de tout souci (1 Co 7, 29-32). Notre esclavage n’est pas aussi «voyant», perceptible que ce possédé. Nous ne sommes pas dominés, ici, par l’amour de l’argent, par le souci de ce que nous allons manger ou boire ce midi. Mais quand nous nous soucions de savoir ce que les autres pensent de nous, comment elles nous estiment, comment nous craignons de déplaire à l’une ou l’autre, tant que nous sommes habitées par ces préoccupations, nous sommes des «possédées».  Nous ne sommes pas encore parvenu à cette liberté dont parle Paul : vous avez été appelés à la liberté, ne vous rendez pas esclaves des humains (Ga5, 13; 1 Cor7, 23).  Nous ne sommes pas encore pleinement des «saintetés». Le possédé suppliait le Christ de s’éloigner. Et nous ici, et c’est ça la sainteté, le supplions de venir à notre aide : Seigneur, viens à mon aide !

Jésus est venu nous sortir nous aussi des nos « Égypte», pour nous faire goûter ce trésor d’être avec lui, de vivre en communion avec lui et entre nous.  Il n’est pas venu nous proposer un idéal de vie sans faille - si nous disons que nous sommes sans péché, la vérité n’est pas en nous (1 Jn 1,8) – mais plutôt nous libérer de l’esclavage des choses d’en bas. Il est venu nous offrir une vie en état de «demeurance» en Dieu et en état de «communion» entre nous. Sa présence allume un feu dans nos cœurs, ce feu dont il est venu apporter et qui purifie ce qui n’est pas complètement Lui en nous.

À votre contemplation : reconnaître Jésus sera toujours une libération de nos « esclavages» ou péchés mignons. Comme l’exprime clairement l’abbé Pierre, le chemin pour entrer cette libération c’est de nous maintenir en état d’adoration, d’émerveillement perpétuel de sa Présence : Pour moi, tout au long du chemin de ma vie, le soutien a été et demeure l’Adoration, la prière sous toutes ses formes. Pour lutter contre le mal, l’Adoration est le remède absolu. Que cette eucharistie nous transforme en adorateur du Père et nous maintiendrons  en nous  des comportements de «saintetés». AMEN.

 
 

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Date: 
Lundi, 1 février, 2010

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