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2006-B- Lc 12, 54-59- Vendredi 29e semaine ordinaire - se donner un regard « sauveur »

Année B : Vendredi 29e semaine ordinaire (litbo29v.06)
 
Lc 12, 54-59 : nous donner un regard « sauveur »

Pour scruter l’Avenir, l’insondable mystère de l’Avenir au-delà « des nuages qui montent au couchant », il faut « être transformé en Jésus-Christ (Élisabeth de la Trinité) ». Il faut passer nos vies à « nous faire enseignable », à l’Écouter jusqu’à nous « revêtir de Lui-même ». Si nous voulons que nos regards sur cet Avenir, sur l’Avenir de notre Église qui vit des heures de grands bouleversements, nous en fassent discerner toute la beauté, ils doivent devenir plus divin qu’humain.

« Être au service de la foi en dehors de la foi », c’est « être sauveur avec mon Maître » (Élisabeth de la Trinité).  C’est offrir à notre entourage un regard «sauveur» comme Jésus. C’est ça être chrétien : être par notre regard véritablement« Présence et Vie ». Ce n’est pas comme je le disais tantôt, la manière dont nous parlons de Dieu qui impressionne notre monde, qui confirme que nous sommes «transformés en Dieu » mais bien la manière dont nous parlons, nous voyons les choses de ce monde (Madeleine Weil). 

Que voyons-nous ? En ce qui concerne notre monde, notre premier regard, ce qui est « à notre porté » (Paul), ce qui nous affecte, ce sont des scènes de destructions qui nous horrifient, ces scènes de violence sans précédent entre nous humains. En regard de notre Église, nous ne voyons que le manque de prêtres, la diminution  (oui encore !) de la pratique dominicale ou de la fermeture d’églises, l’échec lamentable de toute cette mise à jour catéchétique qui nous confirment que nous traversons une crise de foi sans précédent dans l’histoire. Nous avons de nombreuses raisons d’être démoralisés. Mais si nous le sommes qui va croire que « nous sommes persuadés que le Christ continuera son œuvre jusqu’à son achèvement » (Phil 1,6), qui va croire en la Bonne Nouvelle ? Nietzsche disait que les disciples de Jésus devraient avoir l’air un peu plus « rachetés ». Avoir un regard « sauveur ».

Paul vient de nous dire dans la 1e lecture que « nous avons reçu de Dieu » un appel pressenti au plus profond des humains qu’ils soient juifs, musulmans, hindous, croyants ou non-croyants et  qui rejoint profondément les attentes de notre monde : « N’avoir entre nous que douceur, patience, nous supporter les uns les autres, avoir à cœur de garder des liens de paix ».
 
Sur le terrain du « service de la foi en dehors de la foi », nous avons « vocation » à devenir des expertes, des « pro-vocateurs » d’un regard « sauveur ». Notre monde a besoin d’être aidé à entrer dans ce « nouveau regard » qui nous sauve de la déprime, de l’angoisse, qui donne de la perspective d’Avenir à des comportements à première vue, misérablement misérable.

Récemment Rowland Wade, l’auteur de la « soif des entreprises » (Ed Hurtibise 2006) affirmait que l’humain est né bon, donc capable de vivre de cet esprit de « conjugalité », d’harmonie que nous offre le livre de la Création. Il ajoute blanc sur noir : « c’est le capitalisme des entreprises qui le corrompt ». Nous sommes corrompus par le désir, la soif du pouvoir qui nous fait appréhender l’autre comme foncièrement dangereux et qu’il faut s’en méfier. Si Sartre a écrit que « l’enfer, c’est les autres », saint Bernard lui a répondu « que le ciel, c’est l’autre ». De par nos origines divines, nous avons en nous les gênes de Dieu qui se laissent voir quand nous savons nous réconcilier « pendant que nous sommes en chemin ».

Femmes consacrées au cœur de monde, femmes  « temples de Dieu » (1 Cor 3,16) au milieu de notre société matérialiste, sans Dieu, vous avez mission –c’est ça « servir la foi en dehors de la foi » – de faire vôtre la dernière Parole que Jésus nous a laissée dans l’Apocalypse : Vous tenir à la porte et de frapper. « Je me tiens à la porte et je frappe (AP 3,20)». Dans l’esprit de votre fondatrice, votre beauté, votre expertise, votre vocation première est de vous tenir, à la porte du monde, de  frapper à la porte du « peuple immense de ceux qui t’ont cherché » pour quand ce monde vous ouvrira leur porte, leur montrer plus que de le dire, que « vous êtes des mères qui portez Jésus dans vos cœurs, dans votre corps et que vous l’enfantez par de saintes œuvres qui doivent luire en exemple pour les autres (lettre aux fidèles de s. François)».

À votre contemplation : Quelle est belle cette mission  d’être des « mères » de Dieu parce que vous gardez le feu bien allumé en vous consacrant à temps plein au service de la foi. Au nom de Dieu, «  je vous encourage à suivre l’appel que vous avez reçu de Dieu » et pour vous dire toute ma reconnaissance d’être « Présence et vie », je me fais louange et de gloire. AMEN

 

 

 

Évangile: 
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Date: 
Vendredi, 1 septembre, 2006

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