Vous êtes ici

Ajouter un commentaire

2000 - B- Lc 8, 1-3 -Vendredi 24e semaine ordinaire - les femmes qui accompagnaient Jésus

Année B : Vendredi de la 24e semaine ordinaire (litbo24v.00)
1 cor15,12-20  -  Luc 8, 1-3- les femmes qui accompagnaient Jésus

Si cet homme était un prophète, il saurait qui sont ces femmes qui l’accompagnent sur la route. Dans leur esprit, un prophète c’est celui qui condamne au nom de Dieu, qui annonce des malheurs quand la conversion tarde à venir. Oui Jésus, prophète, savait qui était ces femmes : Des personnes à l’écart, exclues des cercles du pouvoir ; des synagogues ; des personnes dont leur seule faute était d’être femmes ; des personnes- parce que femmes- accusées de tous les péchés du monde - Luc a précisé 7 démons (plénitude de péché ou de grâce !)-

Dans leur être profond, ces femmes portaient en elle un désir de valoir, d’être reconnu. En retour de leur ouverture du coeur, de leur nudité, de leur blessure, Jésus les a gratifiées d’un nouveau regard, regard tout intérieur, regard de libération : femme qui t’a condamné ? Pourquoi pleures-tu ? Femme te voilà libéré de ton infirmité (lc13, 10) regard qui faisait des choses admirables (Mc7, 37). Jésus leur a offert une vie de ressuscité(1ere lecture), porteuse d’une espèce de vie nouvelle (expression des Pères de l’Eglise). Le regard de Jésus fut tellement bienfaisant qu’Il est devenu leur Sauveur. Il leur a permis d’entrevoir qu’elles étaient quelqu’un. S’ouvrait à elles un chemin de bonheur et de réalisation de soi.

Entre elles et Jésus existait une si grande réciprocité - lui aussi Jésus était rejeté - une complaisance mutuelle, une complicité parfaite. Notons-le ces femmes qui suivaient Jésus l’ont suivi jusqu’au bout, jusqu’à la croix. C’est significatif d’observer que les évangélistes mentionnent qu’elles étaient là au moment de la passion, au moment même où des disciples-hommes soit le trahissait, soit le reniait ou le fuyait. Elles ont reconnu Jésus de l’intérieur, à partir de leur intérieur. Elles sont entrées dans son intimité, se sont entretenues avec lui coeur à coeur, se sont parlés yeux dans les yeux sans détour, avec honnêteté. Elles furent saisies par la lumière d’amour qu’il projetait sur leur coeur blessé. Elles ont choisi de croire en Lui, de marcher à sa suite. Elles ont reconnu en Jésus la meilleure part, voyaient Jésus comme un phare, une lumière sur leur route. Elles étaient de véritables disciples que Jésus ne pouvait officiellement choisir à cause du seuil d’intolérabilité des hommes de son temps (Jean Marie Aubert in l’Eveil féminin, Cerf 1988 p.229)

Elles n’ont pas hésité à se dessaisir de tout ce qui les encombrait, sans les combler ; de tout ce qui les gavait, sans les rassasier ; de tout ce qui, au fond, les rendait si malheureuses et si vides. Elles n’ont pas hésité de se débarrasser tous ces faux bonheurs, qui finissaient toujours par se transformer en malheurs. Pour elles, Jésus seul suffisait.

A votre contemplation : laissons-nous regarder de ce regard pénétrant, regard qui libère en nous des sources vives de bonheur si nous savons, comme ces femmes, nous ouvrir à Jésus, lui confier tout ce qui nous empêche de vivre pleinement A nous aussi, Jésus ouvre un chemin où l’amour est plus fort que toute mort. Célébrons Dieu qui nous offre, si nous le suivons jusqu’à vivre avec Lui son eucharistie, la certitude de ressusciter avec Lui. AMEN

accueil:

En trois versets tout simple, Luc nous laisse entrevoir qu’une grande complicité existait entre Jésus et des femmes qui le suivaient, une grande intimité aussi. Devant son attitude face aux femmes, nous dirions aujourd’hui que Jésus était un notoire féministe. Pour toutes ces femmes qui aujourd’hui suivent Jésus, devenons eucharistie.

 

Évangile: 
Année: 
Épitres: 
Pérode: 
Date: 
Vendredi, 1 septembre, 2000

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.