Ici dans ce monde pourri... t'as beau être à la mode et aller danser dans la meilleure boite de la ville, tu ne trouves pas d'Amour parce que l'on l'a brisé " "Je ne travaille plus. Je passe mes soirées enfermée dans le noir. L'idéal serait de ne jamais être né pour n'avoir rien à envier, ni à regretter" * Paroles de deux jeunes pour dire autrement cette page évangélique de Matthieu. On ne sait plus danser de joie.
Le mot coeur est un de ces mots-clés du langage humain et l’un des plus riches de la Bible. Le coeur représente tout un univers caché. Dans la “ terre du coeur” nous cultivons l’abîme de la haine, de la vengeance. Nous y engrangeons aussi l’amour et la générosité. Lieu où habite le prince des Ténèbres, lieu aussi où se lève le “Soleil de Justice”. C’est là que Dieu en Jésus y fait sa demeure. Si tu cherches Dieu sur la terre dit le Pseudo-Macaire[1] tu te trouveras dans les coeurs des humains”.
Qui chantera aujourd'hui, en ce temps de grande fébrilité, avec art et conviction les paroles du psaume de ce jour: qui marche à ta suite, Seigneur, aura la lumière de la vie ? Qui fera voir à notre monde cet appel à "danser de joie" à se " convertir à la joie" ?
Quittons nos robes de tristesses. L'heure est à la joie. Le Christ va bientôt revenir. Il va déployer toute sa splendeur. Il posera sur la tête des plus petits la diadème de la gloire éternelle. Les parures de la gloire de Dieu seront remises à tous ceux et celles qui souffrent de l'abandon, de la haine, du rejet, à tous ceux et celles qui subissent la violence, les guerres fratricides, la haine.
Récemment de passage à Montréal, le Père Tony Anatrella, psychanalyste, déclarait que nous sommes une société morose, en mal d'espérance, une société qui refuse de chercher un idéal autre que nous mêmes. Il ajoutait que le culte du nombrilisme conduit à une société dépressive auquel il faut dire Non.
Voici que je te mènerai au désert dit Dieu par la bouche du prophète Osée, et là, je parlerai à ton coeur (Os2:16-17). Promesse biblique réalisée en Claire d'Assise, promesse biblique, que vous, soeurs de CLAIRE, vivez au quotidien. Utilisant les mots de la fondatrice du Carmel, votre vocation, c'est l'amour et dans le coeur de l'Eglise, ajoute la Sainte, je serai l'amour.
" Jean est venu...Jésus est venu ". Vraiment rien de nouveau sous le soleil. Comme celle qui l'on précédé, la génération de Jésus ignore l'oeuvre de Dieu, refuse d'entrée dans la fête. "Nous vous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé ". La génération de Jésus hésite à s'associer à la joie de l'Epoux comme elle a refusé l'ascèse de Jean-Baptiste.
Venez à moi vous qui peinez sous le poids du fardeau. Qui donc est celui qui invite à porter le poids de nos vies? Qui donc est celui qui invite à le suivre en promettant un "fardeau léger" ?
Parler de Jean Baptiste, c'est se représenter l'attente eschatologique, cette espérance en la fidélité du Dieu d'Israël. Pour l'homme de la Bible, Dieu est avant tout le roc, l'abri hospitalier, le bouclier qui va bientôt créer, recréer " des cieux nouveaux et une "terre nouvelle", en transformant le premier homme en " l'homme nouveau".
