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2010-A-Jn 15, 1-8 : Marie-Rose Durocher- voir ce qu’elle voyait

 Année A: Jeudi de la 27e semaine ordinaire (Litao27j.110
Jn 15, 1-8 : Bienheureuse Marie-Rose ; voir ce qu’elle voyait      

Nous voyons bien ce qu'a fait Mère Marie-Rose, nous voyons aujourd'hui encore ce qu'elle a légué à notre terre d'ici, sa terre natale. Nous admirons son énergie à offrir une bonne éducation aux enfants, à soulager les malades. L'histoire s'en réjouit, s'émerveille aussi. Comment avec si peu, faire autant ?

La question à nous poser n'en est pas une portant sur quoi ni où elle puisait toute son énergie mais plutôt de nous interroger si nous voyons ce qu'elle voyait en agissant ainsi ? Elle voyait le Père à l'œuvre (Jn 5, 17).

Saintetés, plus d'un siècle après sa mort, il ne suffit pas de continuer à faire ce qu'elle faisait mais plutôt de profiter de sa fête pour voir de ce qu'elle voyait. Pour nous entraîner à voir ce qu'elle voyait.  Il ne s'agit pas de continuer son œuvre  d'une manière purement matérielle mais bien de l'imiter en voyant que le Père est toujours à l'œuvre dans ce que nous faisons.

Nous avons mission de voir ce qu'elle voyait, de vivre ce qu'elle vivait, de travailler comme elle travaillait. De par la manière de vivre de Mère Marie Rose, il serait plus juste de dire qu'elle ne réservait pas tout son temps à la prière mais qu'elle se réservait du temps à l'action, à l'intérieur d'une vie de sarment  solidement attachée à la Vigne.  Elle ne sortait pas du cœur de Dieu en sortant dehors. Elle demeurait en Lui et Lui demeurait en elle (Jn 15, 4).

En Mère Marie Rose, il n'y avait aucun décloisonnement entre ce qu'elle faisait et sa manière de prier. Un tel décloisonnement n'existe que pour les non-contemplatifs. Si elle fut tellement séduite par ce qu'elle voyait, c'était d'abord parce qu'elle s'est laissé séduire par le Dieu de sa contemplation.

Dans ses entretiens spirituels, François de Sales écrivait : vous voyez que la contemplation est meilleure que l'action et la vie active ; mais si en la vie active il s'y trouve plus d'union, elle est meilleure.  N'est-ce pas ce qu'a vécu Mère Marie-Rose ? Agir pour elle, c'était contempler son Dieu. Elle était mysti-quement unie à Dieu autant à l'écart qu'au milieu des enfants à qui elle montrait Dieu et des malades à qui elle apportait un parfum divin.

Dieu, et Mère Marie-Rose nous confirme cela, n'a pas mis la perfection, la sainteté dans la multi-plicité des actes que nous posons mais  plutôt dans le regard mystique que nous posons sur ce que nous faisons qui donne de la profondeur, de la grandeur, de la sainteté à nos vies.

Comme Mère Marie-Rose, donnons-nous une vie à la fois collée, enracinée dans notre quotidien et aussi rivée sur la Vigne pour porter un beau fruit. Elle fut toujours en présence de Dieu quand elle agissait pour Lui. Elle ne pensait qu'à Dieu quand elle était au milieu des enfants. Elle n'était qu'en état d'adoration tant elle ne s'occupait que de Dieu dans tout ce qu'elle faisait. À ceux qui lui demandait pourquoi menait-elle une telle vie oublieuse d'elle-même, elle aurait pu répondre: c'est pour Dieu, pour faire sa volonté que j'agis ainsi. Sa vie greffée sur la Vigne était tellement en santé qu'elle ne s'appliquait qu'à bien faire ce qu'elle vivait dans sa prière.

Comme l'exprimait la première lecture ( 1Jn 5, 1-5), pour elle, agir n'était pas un fardeau parce qu'el-le croyait que Jésus est le Fils de Dieu.

Que cette eucharistie ouvre nos vies sur le services par en bas - celui de continuer avec les forces qui sont les nôtres son œuvre d'éducation de foi - tout en nous maintenant dans celui du service par en haut, celui de demeurer en lui pour donner un beau fruit. AMEN.
 


  

 

Évangile: 
Année: 
Date: 
Mercredi, 1 septembre, 2010

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