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2009-B- Jn 3, 13-17 -Croix glorieuse -

Année B : Lundi 24e semaine ordinaire (litbo24L.09)
Jn 3, 13-17 Fête de la Croix glorieuse

Ce matin, je voudrais vous confier un trésor, trésor qui est au centre de l’Évangile, trésor dont plusieurs portent au cou, qui n’est ni ornement ni bijou, mais symbole précieux de notre foi, signe de ralliement au Christ, trésor dont Paul en parle comme un langage de folie pour ceux qui vont à leur perte et de puissance de Dieu pour ceux qui vont vers le salut (1 Cor 1, 18) : la Croix, ce livre le plus savant que l’on puisse lire (Curé d’Ars). Ce trésor, avec raison, Augustin en parle comme d’une chaire d’où nous recevons la sublime leçon d’amour de notre Dieu.

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende : oui, la croix est un trésor d’Évangile. Étrange association que le geste le plus ignoble soit aussi le plus glorieux de notre histoire! Si tu as trouvé quelque part le trésor d’Évangile, ne passe pas ton chemin, retiens-le. S’y attachera ton cœur chante Raymonde Pelletier. La Croix, un trésor dont nous en percevons beaucoup moins que ce qui nous est montré. Que nous comprenons beaucoup moins que ce qu’il laisse à comprendre.

Ce que nous voyons de nos yeux, c’est un homme, un condamné défiguré, élevé de terre. C’est son aspect extérieur. Mais notre regard éclairé par la foi, par l’esprit de vérité, nous fait voir, pénétrer le mystère le plus merveilleux, le plus invraisemblable de la vengeance de Dieu qui refuse de nous condamner pour le jugement que nous portons sur lui.

Ce que nous percevons, comprenons mal, c’est que la Croix est aussi une fête glorieuse parce que cet homme que nous regardons dessus, c’est Jésus qui attire tout à lui en réponse à toutes ses voix qui sont contre lui. En réponse à nos désirs cachés de devenir des dieux en mangeant du fruit de l’arbre (Gn 3,5) plutôt que par le chemin de l’humilité. Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

Devant nos yeux, en réponse à nos murmures, nos rébellions contre Dieu, un Dieu qui ne peut se résoudre à la bêtise humaine. Un Dieu pour qui les douleurs de la mort deviennent celles d’un enfantement. Un Dieu qui s’est tellement et si profondément enfoncé dans l’abaissement que nous risquons de n’y voir que le fils du charpentier et précise François de Sales, divinement heureux de nous montrer comment gros il nous aime. Sa Croix est glorieuse parce qu’elle nous promet une arrivée paisible même si le parcours n’en est pas un de toute tranquillité. Elle est glorieuse parce qu’il y aura toujours du soleil après la pluie.

Saintetés, nous devons apprendre à vivre avec un Dieu qui nous aime. Apprendre à regarder la Croix, nos croix comme des douceurs — le mot est de Joseph Surin (XV11e siècle) — de la grâce de Dieu. Un tel regard exige nous disait Jean tantôt de regarder d’un regard prolongé celui dont les siens n’ont pas reconnu, de regardercelui qui fut élevé afin que toute personne obtienne la vie.   

À votre contemplation, je vous confie comme l’exprimait Cyrille de Jérusalem le signe de la fierté du chrétien. Je vous confie toutes les croix du monde, toutes les souffrances du monde pour les configurer à son corps de gloire dont nous faisons mémoire dans cette eucharistie. AMEN

 

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Mardi, 1 septembre, 2009

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