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2012-B- Lc 2, 22-40 présentation de Jésus au temple


Année B : Jeudi 4e semaine ORDINAIRE (Litbo04j.12) 
Luc 2 -22-40 : présentation de Jésus au temple

Et toi, dit Aelred de Rielvaux, qui a cherché Jésus tantôt en priant, tantôt dans la lecture, tantôt en interrogeant tes frères, tantôt en parlant de Lui, en échangeant sur Lui, tantôt chez les chercheurs de l'aurore, aujourd'hui poussé par l'Esprit, tu viens au Temple. Et nous sommes ici dans le temple où Marie, selon une très belle formule d'un autre évangéliste cistercien, saint Bernard, introduit le Seigneur du temple dans le temple du Seigneur.   Soudain, dit le prophète Michée (3, 1), il entrera dans son Temple, le Seigneur que vous cherchez. 

Nous sommes ici dans son temple parce que, comme l'exprime Jean-Paul II dans la lettre Apostolique Orientale lumen, publiée le 2 mai 1995,  le point de départ [...] est la Parole de Dieu [...]. Lorsqu’une personne est touchée par cette Parole, alors naît [...] l’écoute qui change la vie (#10). Laissons-nous toucher par cette parole qui change nos vies.

Nous sommes ici, en ce jour consacré à la vie religieuse, pour, ensemble, nous laisser toucher par cette parole qui change nos vies ; pour nous approcher de Lui [Jésus] afin d'en être illuminés (Ps 33, 6). Nous sommes ici pour nous retrouver «sur les chemins de Dieu», non pas ceux que nous avons choisis, mais ceux qu’il a choisis pour nous. Peut-être ne le sentons-nous pas dans nos mains, peut-être croyons-nous que d'autres chemins, ceux de nous retrouver ici dans son temple, nous seraient plus profitables, plus évangélisateurs ; mais un jour vient, sans que nous l'attendions, qui fera surgir en nous une rencontre comme celle qui a si profondément marqué Syméon.  Quelle rencontre poignante que celle d'un vieillard et d'un enfant en attente de la révélation de cette lumière qui a changée sa vie! Avons-nous cette impatience d'éprouver la joie de serrer dans nos bras cet enfant ?

Poussés par l'Esprit de Dieu, nous sommes rassemblés pour partager la joie de toucher le Verbe de vie, pour recevoir Jésus dans nos bras.  Je l'ai tenu et je ne le lâcherai pas (Ct 3, 4). Toucher, en français, a au moins deux sens : entrer en contact physique avec quelqu'un ou quelque chose ou nous émouvoir parce que rejoints dans nos profondeurs. Alors, comme en un éclair, jaillit en nous comme un éblouissement de lumière, un don magnifique qui nous énergise. Jésus n'a jamais fini de nous toucher (dans le sens de nous émouvoir)  jusqu'à chanter à la fin de chacune de nos journées : mes yeux ont vu ton salut.
 
Nous sommes créés, nous sommes devenus des «saintetés» pour demeurer dans la lumière. Impossible de vivre sans la lumière. Elle nous fait créature nouvelle. Syméon en fut transformé. Le poète Didier Rimaud nous fait chanter dans une hymne : Touche mes yeux afin qu’ils voient de quel amour tu me poursuis ; comment savoir d’où vient le jour si je ne reconnais ma nuit ? 

Saintetés,  célébrons dans la joie de l'Esprit ce jour inaugural de notre appel à mener une vie à prendre Jésus dans nos bras, celui des «indignés» de notre planète. Rendons grâce à Dieu qui, selon les mots de Paul, nous a rendus capables d'avoir part, dans la lumière, à l'héritage du peuple en nous arrachant au pouvoir des ténèbres et nous faisant entrer dans le royaume de son Fils. Autrefois, vous étiez ténèbres, maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur (Ep 5, 8).Et ailleurs : Tous, vous êtes enfants de la lumière, fils du jour, nous ne sommes pas de la nuit, ni des ténèbres (1 Th 5, 4). Rendons grâce à Dieu pour notre premier commencement -celui de nos vœux- à commencer à devenir des «saintetés». Élevons nos cœurs jusqu'à voir se lever chaque jour dans nos vies une grande lumière, nous qui habitons le pays de l'ombre (Is). La sainteté, c'est de bien vivre dans ce pays de l'ombre, c'est bien vivre nos imperfections.

Faisons nôtre ces mots du Bienheureux Guerric d'Igny (vers 1080-1157), abbé cistercien : Nous te rendons grâces, Père des lumières, de nous avoir appelés des ténèbres à ton admirable lumière [...]. Oui, la vraie lumière, bien plus, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi le seul Dieu, et ton envoyé Jésus Christ [...]. Conduis-nous de clarté en clarté sous la motion de ton Esprit (2 Co 3, 18), pour que nous pénétrions plus avant chaque jour dans les profondeurs de la lumière. Que cette eucharistie nous fasse briller comme des foyers de lumière (Ph 2, 15). Heureux qui touche, dit admirablement bien saint Ambroise,  au moins l'extrémité du Verbe, car qui peut le saisir tout entier ? AMEN.

 

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Date: 
Mercredi, 1 février, 2012

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