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2003-B - Martyrs canadiens -Jn 12, 25-26 - une histoire à raconter

Année B : Vendredi de la 25e semaine ordinaire (litbo25v.03)

Jean 12 25-26 une histoire à raconter : les saints martyrs canadiens.

Sur  le  bord du saint Laurent est née une histoire à raconter de génération en génération. Une histoire sainte confiée à la protection de Marie Immaculée. Histoire qui rapporte que des  « robes noires »- « véritable martyr vivant » de l’évangélisation selon les mots de Marie de l’Incarnation-, ont accepté d’enraciner dans les cœurs des premiers habitants d’ici la foi au Dieu de Jésus-Christ.

Histoire qui laisse voir qu’une profonde vie mystique animait ces hommes et qui leur permettait d’endurer des conditions de vie héroïque telle « des incommodités presque continuelles, des froidures excessives » et « l’immense crédulité superstitieuse des Hurons à qui on faisait croire que les Européens sont la cause des calamités. Il faut s’attendre journellement à mourir de leur main, si la fantaisie leur en prend, si un songe les y porte, si nous ne leur donnons la pluie et le beau temps à commandement. »(Relations 1638. Combien il peut devenir insécurisant – le mot n’est pas assez fort- pour vivre suspendu au bon vouloir des sorciers !

Histoire de souffrances « extrêmes », véritable scène d’horreur comme nous pouvons en voir aujourd’hui sur nos écrans : « se faire arracher les ongles, la langue, brûler avec des tisons et des haches rougies au feu, scalper, ondoyer d’eau bouillante en dérision de leur baptême. C’est en voyant leur courage que d’autres ont suivi Jésus.

Histoire d’une vie toute centrée sur l’eucharistie, une vie collée sur le saint sacrement « source de toute douceur et soutien de nos cœurs » (Charles Garnier. Histoire d’un grain de blé (Évangile) dont nous goûtons aujourd’hui le fruit. Dans la misère des cabanes, Jésus-Hostie était leur réconfort. « N’est-ce pas être en Paradis jour et nuit, de n’être séparé de ce Bien-Aimé des nations que de quelque écorce ou branche d’arbre ? » (Jean de Brébeuf) Ce grain de blé suppléait à ce qui leur manquait comme « une récompense et bénédiction pour Lui avoir trouvé une place» chez les premiers habitants d’ici. Comme ce grain de blé, comme ce Christ qui leur apparaissait « sans forme de beauté », ils allaient y être configurés. Dans son vœu ultime qu’il prononçait en 1639, Jean de Brébeuf  disait « je vous offre, ô mon Dieu, ma vie et mon sang afin que si vous m’en accordez la grâce, je meurs pour vous qui avez daigné mourir pour moi » (relations 1641 p.51) « Si quelqu’un veut me servir qu’il me suive » vient de nous dire Jean. Une histoire à raconter qui émerveille, qui fait merveille. Histoire de foi, foi jetée en terre et désormais non déracinable.

Contemplatives, faisons nôtre ces mots de Jean de Brébeuf que Madame Claire aurait pu signer « tourne-toi vers Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié, et qu’Il soit désormais la base et le fondement de tes contemplations » ( Journal spirituel, 12 février 1640) À l’heure de l’évangélisation, la démarche de « rassembler dans nos cabanes pour le catéchisme et la prière du matin et du soir » comme le firent les premiers chrétiens d’ici est à retenir. Elle se laisse voir dans cette nouvelle forme d’éveil à la foi que vit présentement notre Église. Ainsi se lève le grain de blé jeté en terre.

À votre contemplation : « nos armes sont les sacrements » aimaient redire ces Pères de notre foi. C’est aussi vrai pour nous à l’heure où notre foi connaît et appelle à naître autrement dans les cœurs. « Aux yeux des hommes, ( des premiers habitants d’ici) ils subissaient un châtiment, mais par leur espérance, ils avaient déjà l’immortalité. Ce qu’ils ont eu à souffrir était peu de chose auprès du bonheur dont ils sont comblés » (1ière lecture Sagesse 3,1-9)) Puissions-nous comme ces martyrs canadiens se donner une vie collée sur l’eucharistie  et accepter comme eux de devenir grain de blé pour le salut de notre peuple d’ici. AMEN

Accueil : Une fête pour notre Église. Une  fête mémoire à raconter aux générations à  venir. Une fête qui laisse voir que rien- pas même la mort la plus horrible- ne peut ébranler ceux et celles pour qui croire est le Centre de leur vie. Faisons nôtre leur courage et la foi à proclamer Jésus.

Évangile: 
Année: 
Date: 
Lundi, 1 septembre, 2003

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