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2008- B- Lc 2,22-35- 5e jour, octave Noël - purification de Jésus- Syméon

Année B : Lundi 5e jour octave Noel (LitbnO05l.08)
Lc2,22-35 purification de Jésus- Syméon

Je note d’abord que Syméon se comporte comme chacun d’entre nous. Avant de saluer la mère, il s’est empressé de prendre l’enfant, de le porter dans ses bras. Ce n’est qu’après qu’il se tourna vers les parents  comme pour confirmer qu’ils seront toujours second dans la vie de cet enfant.  Ce geste que nous décrie Luc fait partie de nos us et coutumes. Devant un nouveau-né, il y a en nous un empressement à nous diriger vers son berceau, à le prendre dans nos bras, accompagné de son inséparable acclamation : Il ressemble à sa mère, à sa petite sœur etc. Devant tout nouveau-né, nos yeux rencontrent une Beauté dont personne ne peut préciser ce qu’elle est. C’est une Beauté qui dépasse le visible. Elle ouvre sur le mystère de la vie.

À la vue d’un nouveau-né, nos regards s’irradient. Nous débordons de joie. En le prenant dans nos bras, nous touchons de nos mains la beauté de la vie. Sa fragilité aussi.  En le tenant dans nos bras, quelque chose nous transforme. Nous pressentons bien que cet enfant est plus qu’un enfant. C’est déjà quelqu’un. Nous touchons l’enfant mais l’enfant nous touche au plus profond de nous-mêmes, nous émeut m’écrivait une jeune arrière  grand’mère. C’est un cœur qui bat et s’ouvre à la vie. Pour un instant nous rajeunissons. Nos yeux voient la vie naître.  Syméon a clamé : « mes yeux ont vu t’ont salut ».

Prendre dans nos bras le nouveau-né.  Si quelqu'un, écrivait Origène au début de l’ère chrétienne,  veut gagner le royaume qu'il prenne Jésus dans ses mains, qu'il l'entoure de ses bras, qu'il le serre sur sa poitrine et alors il pourra se rendre en bondissant là où il le désire. Saintes femmes, voilà ramassé toute la beauté de Noël.  Prendre dans nos bras, serrer sur nos poitrines le nouveau-né Jésus, bondir de vie. De Joie.

Pour Marie, pour Syméon, ce geste de prendre dans leurs bras Jésus, a été précédé par ce long et incessant désir de le posséder dans leur cœur. Devant nos yeux, ce long désir de voir s’ouvrir les cieux pour laisser pleuvoir la rosée du matin (Is) se réalise et nous fait entrer progressivement dans la révélation du mystère de Jésus. Toute notre vie chrétienne est une révélation progressive du mystère Jésus.

Poussés par une force neuve de voir se réaliser le Salut, le voici Syméon dans le Temple. Le voici dans le temple de son cœur rempli d’émerveillement à l’intuition qu’un rencontre allait changer sa vie. Laisse partir ton serviteur. A travers cette scène de Jésus présenté au Temple se poursuit dans le cœur de Marie et de Joseph cette révélation commencée avec l’Annonciation,  réjouis-toi, pleine de grâce,  poursuivie chez Élisabeth et le tressaillement de joie de l’enfant qu’elle portait, dans la rencontre des bergers venus sur appel de l’ange leur annonçant qu’un sauver est né, dans celle des Rois mages qui ont vu dans le lointain Orient  son étoile pour se terminer dans cet inoubliable visite d’un vieillard et sa déclaration étonnante qu’il  ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie et qui annonce à la jeune mère que la crèche conduit à la Croix.  Déclaration qui fait entrer Marie dans l’œuvre de la Rédemption.

Si la foi naît de ce qu’on entend (Rm 10,17), elle naît – et la Sagesse de Dieu savait cela- plus facilement quand elle se laisse voir et toucher (1 Jn,1,1).  Si je ne touche pas de mes mains ses plaies... Aujourd’hui dans le temple, Dieu se rend visible, se laisse toucher avant d’être rendu audible. Ce qui était depuis le commencement que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c'est le Verbe, la Parolede vie (1 Jn 1,1)...

Nous aussi dans un instant, nous allons toucher le Verbe de Vie, le prendre dans nos mains. Il n’y a pas d’abaissement plus grand qu’un Dieu qui se laisse prendre, toucher, approcher. Ce geste nous dit toute la grandeur de l’humilité de Dieu qui s’en remet entre nos mains. En le déposant dans la mangeoire, Marie n’anticipait-elle pas qu’un jour son Fils deviendra nourriture. Un Dieu nourriture, Incroyable ! Le pain devient son Corps que nous touchons. Le vin devient Son sang que nous buvons. Qu’il est grand de ce mystère de l’Incarnation de Dieu. Il n’y a pas de plus grand amour que  cela. AMEN 
 

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Lundi, 1 décembre, 2008

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