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2025-C-Jn 14, 6-16- samedi de la 2e semaine de PÂQUES- Philippe et Jacques

 

2025-C- samedi de la 2e semaine de PÂQUES (litcp02s.25)  

Jn 14, 6-16; 1 Co 15, 1-8- Philippe et Jacques, témoins de l’espérance

Nous venons d’entendre le vrai chemin qui nous mène au Père : l’humain. Qui me voit humain parmi les humains, qui me voit vivre, voit le Père. Le Père et moi sommes un (Jn 10,30). Dans ses moments à l’écart, Jésus expérimente qu’il est chargé de la plus écrasante de toutes les missions : montrer le Père. Lui qui connait le Père fait la dure expérience d’être incompris. L’expérience de l’échec. Tu n’es qu’un homme et tu veux te faire Dieu (Jn 11,33).

Le Dieu de Jésus n’est pas Dieu abstrait. Il n’est pas un dieu aérosol répandu un peu partout. Il est concret (pape François, angélus, 26 mai 2013). Il est pleinement humain sans pour autant cacher sa divinité. Il est dans les mots de Maurice Gauchet un messie à l’envers. Un messie humain inattendu qui ne cadre pas très bien avec le libérateur attendu, puissant et écrasant ses adversaires. En lavant au soir du jeudi saint les pieds de ses collaborateurs rapprochés, Jésus leur demande plus que de s’abaisser. Il les « ordonne » à montrer le Père.

Il les envoie montrer quelqu’un à ne pas enfermer dans une belle histoire à raconter, de ne pas en faire un héros du passé à visiter dans les musées, mais de le chercher dans notre vie, sur le visage des autres et non dans le tombeau[1], quelqu’un qui comprend nos failles, qui accueille notre retour à sa table. Le visage le plus émouvant de toute la révélation, ce qu’il y a de plus beau dans le monde : l’humanité du Père, sa miséricorde. 

 Le Père de Jésus est infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons penser. L’homme ne doit pas se contenter d’un Dieu pensé, car lorsque la pensée disparaît, Dieu disparaît aussi (Maître Eckhart). Il n’est pas un Dieu inatteignable, tout-puissant ni l’être suprême que nous imaginons. Il est avec nous, au milieu de nous. Tu ne me connais pas, Philippe. 

Jésus envoie des disciples nous délivrer de cette menace d’un Dieu dont on a peur, nous montrer des choses qu’on ne voit pas nécessairement. Je vous donne un commandement nouveau (Jn 13,34). Le mal n’a pas disparu de notre histoire, il restera jusqu’à la fin, mais il n’a plus le dessus. Il nous reste à montrer que nous sommes tous frères (Mt 23, 8), qu’une présence nous habite. Le Christ, mon espérance, est ressuscité (Séquence pascale) .  

À nous de montrer le Père comme Philippe l’a fait à tous les Nicodème, ces chercheurs du sens de la vie. Comment ? En étant sa PRÉSENCE. C’est plus qu’une émotion, c’est un acte de foi. Allez, soyez mes ambassadeurs (1 Co 5, 20).

Le seul nécessaire est d’être des piliers d’espérance qui n’est pas un optimisme facile, une simple habitude, un placebo pour les incrédules, mais une force enracinée dans l’amour et dans la foi que Dieu tient ses promesses [2]. Des piliers qui connaissent le chemin et qui le montrent.

François qui vient de nous quitter nous a montré ce chemin. Il connaissait le chemin. Il nous a montré ce qu’est vivre en chrétien. Ce qu’est être des évangiles dans notre vie quotidienne. Dans son dernier message pascal, il indiquait comment prendre ce chemin. Je voudrais que nous recommencions à espérer et à avoir confiance dans les autres, même en ceux qui ne sont pas proches de nous, car nous sommes tous enfants de Dieu[3].

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Wednesday, 30 April, 2025

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