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Saint Joseph

Jeudi, 19 mars, 2015 (Toute la journée)

Prière à saint Joseph

 

Joseph, tu es beau dans ton silence d'amoureux.
Tu es attentif aux inattendus de Dieu.
Tu devines les secrets de Marie et sa joie t'émerveille.
Tu as été choisi pour être son époux et le père de Jésus.
Tu écoutes avec ton cœur ce que Dieu t'appelle à vivre.
Accompagne-nous avec Jésus et Marie sur les
multiples chemins de nos risques.
Veille sur nos familles et sur tous les accidentés de l'amour.
À travers toutes les surprises de l'histoire de chacun et de chacune,
mène-nous par l'intercession de saint frère André
à la rencontre de l'Autre qui est discrètement à notre recherche
et qui porte tous les noms de l'amour.
Amen!           

René Pageau, C.S.V.

 

 

La fermeté de saint Joseph

On insiste sur la bienveillance de saint Joseph, sur sa patience et sa compassion. Mais il faut équilibrer par sa fermeté. S’il est bienveillant, il est ferme. Il apprend à faire face aux difficultés, il apprend à ne pas lâcher, il aide à passer au travers d’entreprises difficiles. Il aide à tenir le coup. En cela, saint Joseph est ferme, il n’est pas bienveillant jusqu’à devenir bonasse. Il n’est pas là pour nous permettre d’esquiver nos responsabilités, mais pour aider à y faire face. Il nous soutient dans les difficultés, mais il ne nous protège pas au point de nous éviter tous les heurts de l’existence. Une plus longue fréquentation de ce saint par la prière permet de le constater. D’ailleurs, on juge l’arbre à ses fruits et si on considère que c’est saint Joseph qui, avec Marie, a éduqué Jésus, on ne peut que constater que « le fils du charpentier» a été ferme, qu’il a rempli sa mission jusqu’au bout, qu’il a fait face aux difficultés et qu’il n’a pas craint de prendre position devant ce qui lui semblait des déformations de la religion. Il y a sûrement dans le psychisme de Jésus des formations de base qui lui viennent de l’éducation de Joseph.

 

La pratique du frère André nous éclaire aussi sur son protecteur invisible. Le frère André ne se laissait pas manipuler, il résistait à la demande de miracles sans conversion, il souhaitait que les gens se conforment à la volonté de Dieu. En cela sans doute obéissait-il à l’inspiration du saint qui le protégeait; ainsi saint Joseph demeure-t-il ferme. Et plus profondément, Dieu demeure ferme : notre insistance ne le fera pas nous donner quelque chose qu’il sait ne pas être dans la ligne de notre bien véritable.

Source inconnue

 

 

UN TRÈS GRAND SAINT

 

Le grand silencieux

 

Dans les Évangiles, nous ne trouvons pas un mot prononcé par saint Joseph. Mais son silence n’en est pas un du vide. Il renferme un des plus grands secrets de l’histoire du salut. Averti par un ange dans son sommeil, il sait que sa fiancée, Marie, porte en elle un enfant conçu par l’opération du Saint-Esprit (Matthieu 1,20-22). À son réveil, il ne dit mot et prend chez lui sa fiancée enceinte. Il a désormais chez lui le Messie attendu depuis des siècles et sa Mère. Il garde le secret, mais, dans sa prière et sa méditation, il entre dans les vues que les Écritures annonçaient à propos de cet enfant. Joseph est un grand contemplatif. Mais il est aussi un grand débrouillard qui a su prendre les mesures pour obéir promptement aux ordres venus du Ciel.

 

Le Père de Jésus

 

On a donné toutes sortes de qualificatifs à la paternité de saint Joseph envers Jésus. Imitons la belle simplicité de celle qui a vécu la situation. En le retrouvant au Temple après trois jours de recherches, Marie s’adresse à Jésus en lui disant : « Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous. Ton père et moi nous te cherchions tout angoissés » (Luc 2,48), « ton père ». Saint Joseph a été le père de Jésus en tout sauf sous l’aspect biologique. Il l’a aimé, il l’a nourri, il lui a appris à parler, il l’a éduqué, il lui a montré à prier, il lui a enseigné un métier. Il a été l’image humaine du Père éternel qui s’est révélé à l’homme Jésus au moment approprié. Si nous avons eu un bon père, l’image de celui-ci nous aide à habiller de façon humaine l’idée que la foi nous donne de notre Père céleste. Jésus n’a pas échappé à notre condition humaine. Il a donné à saint Joseph le même vocatif, ABBA, Papa, qu’il a adressé plus tard à son Père éternel.

 

Le patron de la bonne mort

 

Saint Joseph a fait une sortie discrète comme l’accomplissement de sa vocation. On ne sait pas quand ni comment il est décédé. Les Évangiles ne nous disent pas ce qui n’est pas essentiel à la connaissance salvatrice du mystère. On imagine qu’il a quitté la vie mortelle en compagnie de Jésus et de Marie. C’est pourquoi on l’invoque comme le Patron de la bonne mort.

 

Un grand saint

 

Personne n’a aimé Jésus et Marie autant que lui. Personne n’a été aimé autant que lui par notre Sauveur et sa Mère. La sainteté, c’est aimer Dieu et accueillir son amour. Ce n’est pas à nous de mesurer le degré de sainteté des amis de Dieu. Mais nous pouvons, dans la liste des saints, placer Joseph tout de suite après son Épouse. Dans son encyclique Redemptoris Custos (Le Gardien du Rédempteur), le pape Jean-Paul II nous dit que « dans l’écoute religieuse de la Parole de Dieu, Joseph est dans cette ligne, après Marie ou avec elle – le plus parfait modèle. »

 

Une dévotion progressive

 

L’Église a gardé saint Joseph dans sa mémoire, mais elle a ruminé longtemps son rôle et son témoignage avant d’en expliciter toute la richesse. La dévotion populaire à ce grand saint a précédé les actes du Magistère. En 1872, Léon XIII l’a proclamé « Patron de l’Église catholique ». En 1955, Pie XII a institué la fête de « Saint Joseph artisan » pour affirmer la valeur sanctifiante du travail. En 1962, Jean XXIII l’a fait entrer dans le Canon de la messe (la prière eucharistique) jusque-là hermétique, à côté de la Mère de Dieu, avant les Apôtres et les autres saints. En 1989, Jean-Paul II lui consacrait une magnifique lettre encyclique « Redemptoris  Custos » mentionnée plus haut.

 

Depuis les derniers siècles, les sanctuaires dédiés à saint Joseph se sont multipliés dans le monde. Grâce au zèle de l’humble saint Frère André, nous avons, à Montréal, le plus monumental sanctuaire au monde érigé en l’honneur de ce grand saint. Faisons en sorte que ce signe de notre dévotion traditionnelle à saint Joseph nous aide à conserver celle-ci dans notre mémoire et notre foi.

 

 

+ Robert Lebel