Message du 1er mai 2016 de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec
Frédéric Barriault
Depuis sa création en 1966, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) publie chaque année un message afin de souligner la Journée internationale des travailleurs. Cette année, le Comité Église et Société de l’AECQ s’est penché sur les impacts des changements technologiques sur les travailleuses et les travailleurs.
Ces innovations technologiques font désormais partie de nos vies. Qui n’a jamais utilisé un ordinateur, une tablette ou un téléphone cellulaire? Qui n’a jamais consulté un site internet, ou partagé des informations à l’aide des médias sociaux?
Ces nouvelles technologies, disent les évêques, sont en mesure « d’aider l’humanité à maîtriser les changements climatiques, à guérir des maladies et à réduire l’escalade des coûts des soins de santé », ou encore de « mettre à la disposition d’un plus grand nombre de personnes des biens et services de meilleure qualité, à plus faible coût et avec une meilleure utilisation des ressources [naturelles]».
Or, ces mêmes technologies ont aussi la pouvoir « d’asservir », de « surveiller » et de « corrompre » les êtres humains, en plus de transformer radicalement le marché du travail. Ces bouleversements technologiques contribuent en effet à la « destruction d’emplois » dans le secteur manufacturier et au transfert de bon nombre d’emplois et d’usines vers des « pays où la main d’œuvre [est] meilleur marché ».
« Les machines remplaceront-elles les humains? Même si elles ne les remplacent pas, auront-elles un impact sur les salaires? Sur les inégalités de revenus et de richesse ? », demandent les évêques. Aussi demandent-ils, à la suite du pape François, qu’on « utilise les technologies avancées pour créer du travail digne pour tous, maintenir et renforcer les droits sociaux, et protéger l’environnement ». Et qu’on offre à nos concitoyens « une l’éducation de base de qualité » afin qu’ils puissent maîtriser et utiliser à bon escient ces nouveaux outils technologiques.