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2006- B- Lc 12,1-7-Vendredi 28e semaine ordinaire - ne craint pas

Année B- Vendredi 28e semaine ordinaire (litbo28v.06)
Lc 12,1-7   ne craint pas
Éphésiens 1, 11-14

« Ne craignez pas » Comment est-ce possible, de vivre sans crainte, sans méfiance ? Pour y répondre monte en moi cette parole de l’ange à Marie qui ouvre votre journée monastique «  tu as trouvé grâce auprès du Seigneur  (Lc1, 30) ». Il est difficilement possible de vivre sans crainte à moins d’établir une solide relation avec Dieu, relation faîte de cette conscience vive d’être habités par Lui. Il est difficilement possible de vivre sans peur - un sentiment paralysant -  « sans que l’Esprit de Dieu fasse en nous son habitation et sa demeure » (Lettre aux Fidèles), sans quand « nous avons reçu la marque de l’Esprit Saint » (Ep 1, 13) ou que nos vies pour citer François, sont sous l’emprise du « ministre général qu’est l’Esprit ».

Quand cette relation est solidement établie entre nous et Dieu, il me semble que nous n’avons plus rien n’a caché. Que toute notre vie devient à découvert. Nous ne sommes plus menacés par rien ni par personne. Quand cette relation avec Dieu est solide, nous n’éprouvons plus, ni ne cherchons plus à tout contrôler. Nous faisons alors chanter cette belle image relationnelle du Père, du Fils et de l’Esprit au-dedans de nous. Nous parvenons à nous exprimer ouvertement, librement. Nous entrons dans une autre logique que celle de « l’hypocrisie », la logique de Dieu qui nous fait prendre conscience que nous valons plus que nos blessures, plus que nos actes, plus que nos cheveux mêmes tout comptés. Nous n’éprouvons plus le besoin de nous réfugier dans la prière ou le travail.

Contemplatives, contemplatifs, quand nous sommes habités par « l’Esprit que Dieu nous a promis » « cette première avance que Dieu nous fait » (Ep), quand nous éprouvons comme Marie que nous sommes tellement aimés de Dieu qu’il a prié pour nous au soir de sa vie, alors nous n’avons plus peur de rien. Nous devenons moins attachés, moins crispés à nos habitudes si sécurisantes qui pourtant bloquent la vie. Nous cessons d’ouvrir, de rouvrir sans cesse nos plaies ou blessures personnelles, caractéristiques d’une vie de fermeture sur soi. Quand notre relation à Dieu se réalise en profondeur,  quand nous retournons « au centre le plus profond (non seulement) nous sommes en Dieu » (Jean de la Croix) mais  nous  « concevons Dieu », nous devenons « des mères de Dieu » dirait François.

Jésus ce matin, nous demande d’aller de l’avant, d’ « être son peuple qui réalise tout ce qu’il a décidé » (1re lecture) parce que nous « avons trouvé grâce auprès de Dieu ». Pour éviter de vivre dans la crainte, nous devons au quotidien revenir au centre, dans « ce lieu où Dieu aime se reposer » pour nous gratifier de  « son action créatrice » (Élisabeth de la Trinité).

À votre contemplation, le Seigneur nous confie une mission : celle de convier notre monde, notre entourage au recueillement en Lui comme chemin pour éloigner cette peur si omniprésente en nous et autour de nous. Nous avons mission d’être cette parabole vivante qui montre que le Royaume de Dieu est commencé en nous. Que  cette eucharistie nous fasse pénétrer plus profondément, plus intensément dans cette terre de paix qu’Il nous offre par pure grâce à chaque matin. AMEN 

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Apprécions cette faveur, cette grâce que Dieu nous fait d’écouter sa Parole, de nous laisser nourrir par son Pain. Accueillons sa miséricorde.

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Date: 
Vendredi, 1 septembre, 2006

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