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Pâques

2021-B-Jn 15, 1-8 - mercredi 5e semaine de PÂQUES- demeurez en moi

Le message de la parabole de la vigne est limpide : pour porter des fruits évangéliques, il faut être totalement branchés sur Jésus, sur l’Esprit de Jésus, sur son style de vie et y rester. Être centré sur Jésus pour ne pas vivre de soi-même (Cf. Ph 2, 6-11), pour ne pas vivre la tête pleine d’idées mondaines. Quel défi que de ne pas être distrait par autre chose que Dieu ! Les distractions ne sont pas seulement dans la prière. Nous sommes distraits par bien des choses : l’ego est la distraction numéro un ; les médias, les gadgets ; la répétition de gestes rituels.

2021-B-Jn 14, 7-14 -samedi 4e semaine de PÂQUES - le Père s'expérimente

Nos conversations portent habituellement sur ce qui nous différencie. Nos divergences d’opinions occupent la première place dans nos échanges. Jésus, l’œcuménisme en personne, dit Maurice Zundel, préfère nous partager son intimité avec le Père plutôt que d’insister sur ce qui le distingue du Père.

La plus belle œuvre de Jésus fut de ne pas retenir jalousement, égoïstement pour lui tout seul son intimité avec le Père. Lui habituellement si peu expressif sur sa vie spirituelle, nous montre dans sa grande prière dite sacerdotale, qu’elle est nôtre : Père juste […] ceux qui ont reconnu que tu m'as envoyé. Je leur ai révélé ton nom et le leur révélerai, pour que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux et moi en eux (Jn 17,25-26).

2021-B-Jn 12, 44-50;- mercredi 4e semaine de PAQUES-croire, c'est montrer quelqu'un d'autre

Celui qui croit en moi. Jésus invite ses auditeurs à sortir de leurs croyances pour entrer dans la foi qui est intimité avec quelqu’un à la manière de son intimité avec le père. Ce qui fascine les auditeurs de Jésus, apôtres, disciples et foule, c’est un jésus qui ne répète pas un discours déjà entendu, moralisant, prêché à répétition.

Pour indiquer ce qu’est la foi, Jésus montre ses deux amours : son intimité avec le Père et sa proximité avec des imparfaits, ceux dont on peut se passer, qui ne valent rien, ne rapportent rien à la société. Pour nous dire ce qu’est la foi, Jésus se présente comme quelqu’un qui montre quelqu’un d’autre.

2021-B-Jn 6, 60-69 - samedi 3e semaine de PÂQUES- heureuse crise

Jean termine son chapitre sur l’eucharistie sur une crise qui est autre chose qu’un conflit. La crise est une minute de vérité […] qui fait discerner le nécessaire (Maurice Bellet). Dans son message annuel à la Curie, le pape décrit la crise qu’il mentionne 46 fois comme un moment de grâce. Un repère essentiel (Paul Ricoeur) pour progresser, avancer. Un conflit est dévastateur. Il engendre la compétition, engage la recherche d’un coupable et se termine par une victoire ou une défaite.

2021-B-Jn 6, 35-40 -mercredi 3e semaine de PÂQUES- être présences réelles

Vous connaissez le dicton : il ne faut pas se fier aux apparences. De l’extérieur, Jésus a raté sa vie. À le voir agir, on peut affirmer qu’il a même pris la résolution de rater sa vie. De donner sa vie. Force est d’observer durant ce temps pascal que Jésus a échoué à rater sa vie. Tout lui réussit, même ses échecs à faire comprendre aux notables son projet de terre neuve. Jésus a pris la décision d’être heureux quoiqu’il arrive. D’être nourriture quoiqu’il arrive. Je suis le pain de vie. Jésus s’est concentré sur l’essentiel : être plein de vie auprès de ceux qui avaient perdu la joie de vivre.

2021-B-Jn 6, 16-21- samedi 2e semaine de PÂQUES - marcher sur des oeufs

Vous connaissez l’expression marcher sur des œufs. Pas besoin d’être un maître en gastronomie pour savoir qu’un œuf se brise facilement. Un geste trop brusque et tout s’effondre. Nous ne sommes pas, selon une autre expression, sortis de l’auberge tant la vie amène une kyrielle de tempêtes, plus déstabilisantes les unes que les autres.

Nous faisons tous l’expérience de marcher sur des œufs. À tout moment, tout risque de s’effondrer. On parle même de la science de la collapsologie qui étudie l’effondrement de la vie qui est comme un château de cartes

2021-B-Jn 3, 16-21- mercredi 2e semaine de PÂQUES - sommes-nous des chauves-souris ?

La jeune poétesse Amanda a impressionné lors de sa prise de parole au terme de la cérémonie d’investiture du président Biden, le 20 janvier dernier en déclarant : nous allons transformer ce monde blessé en un autre, merveilleux. Il y a toujours de la lumière si nous sommes assez courageux pour la voir. Si seulement nous sommes assez courageux pour être lumière. Un autre poète, Fred Pellerin, chante : c’est dans la pénombre que la lumière est belle.

2021-B-Jn 20, 24-29- 2e dimanche de PÂQUES- un rencontre bouleversante

Est-ce vraiment d’avoir touché Jésus qui a suscité chez Thomas une claire vision de qui est Jésus ? La rencontre de Thomas avec Jésus, n’anticipe-t-elle pas plutôt la plus célèbre rencontre de l’histoire, celle qui a transfiguré Paul en apôtre, lui qui se faisait une fausse idée de Jésus dont il avait seulement entendu parler ? Thomas et Paul savaient pour ouï-dire qui était Jésus, mais ne le connaissaient pas en personne, ne l’avaient pas rencontré en personne.

2021-B-Mc 16, 9-15- samedi octave de PÂQUES- s'illuminer d'intensité

Pour vous trois mots, trois petits mots, écrit par le poète italien Giuseppe Ungaretti, contemplant au lever du jour le soleil sur le bord de la mer et qui ramassent tout ce que la foi chrétienne nous fait vivre en ces jours d’après Pâques : je m’illumine d’immensité.

Il faut retenir par cœur ces trois mots du poète. Quelle belle manière d’affirmer la foi pascale. Quelqu’un nous illumine d’immensité, nous éblouit d’infini. Et le poète précise : il faut que l’homme entende à nouveau que tu es monté jusqu’à Toi, par d’infinies souffrances. Dans chaque vie, dans ma vie, monte quelque chose de la terre, de beaucoup plus bas, comme une lumière qui fait germer un blé inépuisable.

2021-B-Lc 24, 35-48 - jeudi octave de PÂQUES- se raconter Pâques

La pulsion de se raconter est immémoriale. Le besoin de raconter sa vie, de l’écrire traverse depuis des lunes les âges, les gens et les temps. Plus ce que l’on vit nous touche, plus le besoin d’en parler est incontrôlable. Ainsi en est-il quelques années après la mort de Jésus. On ressent le besoin de se raconter ce qui se dit sur Jésus, sur le besoin de se positionner face à son message. En se racontant ce que nous vivons, on touche comme Thomas notre réalité pour s’entendre dire : cesse de douter et crois.

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