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2016-A- Mtt 21, 28-32 - mardi 3e semaine Avent-un simple principe de cohérence

Année A: mardi de la 3e semaine de l’avent (litaa03m.16)
Matthieu 21, 28-32 : un simple principe de cohérence

Chaque jour, nous avons mille et une occasions de nous affirmer. Que la demande soit anodine ou importante, c’est toujours notre façon d’y répondre qui importe. Pour la plupart d’entre nous, s’engager avec de vrais oui ou refuser avec des non nets et précis n’est pas facile. C’est avec nos oui et nos non que nous dessinons notre vie. La nôtre, pas celle que d’autres auraient choisie pour nous. Pour dire oui, il faut savoir dire non, dit-on. D’autres affirment que savoir dire non, c’est apprendre à se dire oui à soi-même.

Dire oui, dire non, ce sont deux mots difficiles à prononcer pour beaucoup d’entre nous.  Entre les deux, il faut instaurer un dialogue permanent[ ..]Il est dangereux de vivre dans le règne de la seule parole (EG# 231). Il faut la mettre en pratique (EG # 233). Le pape affirme que la réalité (agir) est plus importante que l'idée (parole) sinon c'est édifier sur le sable (EG # 233). Celui qui dit avoir compris, mais qui n’agit pas, n’a pas vraiment compris. Entre le oui et le non, il y a un «oui, mais», une attitude qui rend souvent bien malheureux parce qu’elle cache une impuissance à s’affirmer et un désir inconscient de se faire aimer ou de ne pas se faire d’ennemis.

Jésus nous veut authentiques par rapport à ce que l’on dit. Il ne nous veut pas hypocrite, ce mot que Jésus prononce pour manifester sa désapprobation devant des comportements fautifs. Il s’agit de rendre notre intériorité visible.  Qu’il s’agisse de notre oui ou de notre non, Jésus nous veut engagés dans une transformation extérieure qui soit conforme à notre intérieur.

Jésus accorde un privilège à l’action. Il ne suffit pas d’annoncer l’évangile, de démontrer, même avec conviction, notre foi. Il faut la faire passer dans notre quotidien, dans nos relations sociales. Jésus critique ceux qui disent, mais qui n’agissent pas. Il recommande de ne pas en rester à des paroles, fussent-elles de piété.  Seul l’évangile vécu est éloquent. Il faut crier l’évangile par toute notre vie (Charles Foucault), avec authenticité sinon nous devenons des contre-témoins. Des ni oui ni non. Des chrétiens frileux.

L’humoriste anglais Chesterton, qui était passé  d’une foi plus que tiède, d’une foi oui, mais, à la foi vivante, se posait la question : Qu’est-ce que c’est qu’un chrétien? Il répondait lui-même : le chrétien, c’est quelqu’un qui commet la grosse faute du goût de vivre comme si Dieu existait. Dans un tweet de mars 2016, le pape écrivait: prenons au sérieux notre être chrétien, et engageons-nous à vivre comme croyants. Matthieu nous dit: que votre oui soit oui.

Le défi actuel est que Noël deviendra un vrai Noël si nous sommes vraiment humains. L’humain est celui qui est en harmonie entre ce qu’il dit et fait.  Est vraiment humain celui qui aime, qui fait du bien, qui bénit et prie,  disait le pape François aux nouveaux cardinaux (19/11/16). Mais il ajoutait que le problème surgit quand les destinataires sont nos ennemis. Ouvrir notre table à un membre de notre famille avec qui nous sommes moins en harmonie et qui nous a fait du mal, qui nous fait mal, n’est pas évident.

Fêter Noël, c’est nous réjouir sans exclure personne. Souvent, nous sommes un grain de sable qui peut enrayer l’humain en nous (Lytta Basset) en excluant les autres, le migrant devenu notre voisin, les publicains et prostituées, vient de dire Matthieu, les personnes ennuyeuses qui ne manquent pas autour de nous (Catéchèse, 16/11/16). Ce n’est pas notre démarche religieuse de participer à l’eucharistie de Noël qui nous fait chrétiens, humains, c’est notre cohérence entre ce que l’on est et ce que l’on fait.

À votre contemplation: en nous voyant vivre, en voyant notre comportement et nos conversations, notre entourage peut-il dire de nous: voilà quelqu’un qui est évangile vivant? Voilà quelqu’un qui est une belle incarnation de Jésus aujourd’hui ?

Demandons à Jésus de nous accompagner dans nos efforts pour ne pas vivre notre quotidien comme une télé-réalité, pour ne pas vivre une religion de l’apparence, celle de nettoyer l’extérieur du verre et de l’assiette, mais votre intérieur est plein d’avidité et de méchanceté (cf. Lc 11, 39).  N’agissons pas pour être admirés, agissons, parlons vrai parce que c’est humain d’être bon, d’être cohérent entre nos valeurs et nos agirs. AMEN.

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Jeudi, 1 décembre, 2016

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