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2005- A- Vendredi 2e semaine ordinaire -Mc 3, 13-19 appel à l'enfouissement- les douze

Année A : Vendredi de la 2 ième semaine du temps ordinaire (litao02v.05)

Mc 3, 13-19 APPEL A L'ENFOUISSEMENT : institution des douze

Hébreux 8, 6-13 une parfaite alliance avec le père et avec nous

Quelle ineffable et incompréhensible page que cet appel de Jésus ! Elle l'était hier. Elle le demeure aujourd'hui. Quelle joie inexprimable de s'entendre inviter à " gravir la montagne" , à devenir "instrument de choix" (Ac9, 15) pour faire connaître Jésus. ! Cet appel continue la logique de l'Incarnation. "Le Verbe s'est fait chair" . Mais pour annoncer à tous les âges son Royaume, le Verbe de Dieu y associe des hommes et des femmes. Ce sont des "invités", des "appelés" à devenir "pêcheurs d'homme", bâtisseurs d'une Alliance nouvelle (1 ière lect. Héb.8, 6-13) d'une Terre éclatant en feu de Joie.

Contemplatives, nous sommes en présence de l'une des plus belles merveilles de Dieu. Être associé, appelé, invité à son œuvre dépasse notre capacité d'entendement, d'étonnement. Dans la logique de l'Incarnation, Dieu, l'Incréé, l'Inaccessible, continue à s'abaisser jusqu'à s'unir à nous – nous avec tout notre poids d'infidélité - pour annoncer son Salut. Dieu nous supplie de l'aider à établir son Alliance nouvelle, à faire " inscrire ses lois dans les cœurs" .C'est incompréhensible. Incompréhensible aussi parce que son invitation exige de nous un enfouissement en Lui Double incompréhension. En nous appelant, Dieu le tout-puissant s'ensevelit en nous. Il devient nous. En répondant à son appel, nous prenons le même chemin. Dieu s'enfouie en nous et nous en Lui.

L'appel à la suivre est un appel à nous perdre. Incompréhensible. Aucun don, aucun sacrifice n'est plus difficile que la perte de nous-même. Pourtant, c'est la seule chose nécessaire, l'unique et incontournable condition pour Le suivre. Pour être avec Lui. " Il en institua pour qu'ils soient avec lui ". Perdre, vider nos cœurs de l'amour de nos volontés, de nos idées, ne plus se préférer à Dieu. Il n'y a aucune limite à tout quitter dit Charles de Foucauld. Aucune limite à " sortir de nous-même " dirait Jean de la Croix. C'est incompréhensible. C'est le chemin pour avoir sa loi dans nos cœurs.

Pour nous ici, cet appel est un joug léger comparé à la souffrance de vivre loin de Dieu ou celle de connaître des jours d'obscurité, de grande sécheresse. Tout quitter n'est rien en regard de l'anéantissement de Dieu en nous. Tout perdre n'est rien quand il s'agit d'agir " en vue de Dieu seul". " Pour ne voir que Dieu seul". Impossible de marcher à sa suite, de demeurer en Lui sans le renoncement complet. Quitter sa famille, ne pas enterrer les morts, ne pas regarder en arrière. N'ayons pas le dégoût de la perfection de tout quitter. Sachons que " ce n'est pas la chair ni le sang qui (nous) ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux " (mtt16, 17) Oui quel bonheur il y a à suivre Jésus ! Le vivons-nous ce bonheur ?

À votre contemplation : "Apprends à connaître le Seigneur" et il nous fera goûter à la joie de nous oublier entièrement pour nous retrouver immobile et paisible comme si nos vies étaient dans l'éternité pour citer Élisabeth de la Trinité. La règle de toute vie contemplative, de toute vie mystique, vécue en union intime avec Dieu - que frère François, Madame Claire, Dominique, Agnès dont nous faisons mémoire aujourd'hui ont compris et que nous devons comprendre, - c'est qu'il faut laisser Jésus vivre en nous sa vie d'anéantissement, de pauvreté, laisser Jésus continuer en nous sa vie d'universelle compassion, laisser Jésus "achever en nous ce qui manque à ses souffrances" de laisser Jésus, par notre zèle et enthousiasme à l'imiter, a "allumer le feu sur la terre" . Si nous faisons que de tous les instants de notre vie deviennent des instants de sa vie, si nous faisons que de toutes nos pensées et paroles soient les siennes, alors nous pourrons dire "me voici pain livré pour le monde" AMEN

ACCUEIL :

Suivre Jésus, ce n'est pas suivre une idée. C'est suivre une personne à laquelle on s'attache. Dans tout attachement, il y a le détachement à quelque chose. Ce matin une page étonnamment belle mais qui exige la ligature de tous nos désirs d'attachement à ce qui est périssable. Une eucharistie pour devenir renoncement en vue de Dieu seul.

 
 

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Date: 
Samedi, 1 janvier, 2005

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